Un être enseveli par un souvenir redondant, celui d’une main qui se plaque contre sa chair, d’une lèvre ouverte en résistance, de la tentative physique ou psychique de s’échapper de l’agression. L’être agressé a rencontré la mort d’une partie de lui-même. Sa chair semble ne plus lui appartenir. On lui a retiré la paroi protectrice de son corps, on l’a privé de cette enveloppe de peau qui lui permettait d’avoir un visage. On lui a retiré sa peau pour y voir sa chair à vif, prête à la consommation. L’être a décidé de vivre et de découvrir une vie marquée par une nouvelle naissance : l’agression.

Cette création s’intéresse au mécanisme post traumatique suite à une agression et comment on arrive à « Créer de nouvelles techniques de soi qui sont autant de transformations politiques, corporelles, intimes ».
Se défendre, Une philosophie de la violence-Elsa Dorlin