La Main de l’Âme est une pièce en 3 mouvements pour trois violoncelles, un cosmocelle, et un électroacousticien. Elle est accompagnée dans son deuxième mouvement d’une projection vidéo fragmentée créée pour l’occasion.
« Comment la main du violoncelliste et l’âme de l’instrument peuvent-elles faire résonner l’indéfinissable sensation de l’apesanteur ? ». Didier Petit a écrit ces mots suite à la résidence qu’il a réalisé dans l’avion Zéro gravité, grâce à l’accompagnement de l’Observatoire de L’Espace du CNES.
L’impesanteur c’est ce qui nous précède. Ce qui existait avant nous, qui existe sans nous et qui existera après nous. C’est avant notre état d’être, avant notre pesanteur. C’est aussi le son de notre légèreté primitive, celui de notre corps intérieur, enfoui au milieu de notre chair et que l’on a oublié, laissé à la cave. C’est l’attirance du rien, de ce qui nous échappe, du saut dans l’instable, du flottement inné. Bref, du vide qui grouille de tout.
Il n’y a pas de son dans l’espace. Cela a l’avantage d’être clair. Pas de fausses notes, pas d’erreurs. Pas non plus de gammes, tempi, intervalles, hauteurs, timbres interdits. Et donc pas de style, pas de Maitre, pas de Concile de Trente. Somme toute, que de la joie et du bonheur.
Cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a pas de musique dans l’Espace. Car la musique c’est avant tout une projection et cela avant même de l’entendre physiquement, extérieurement. D’ailleurs, une grand partie d’entre nous, écoutons toujours les mêmes choses. Je veux dire ce que nous connaissons déjà, ce que nous pouvons projeter avant même de l’entendre. Mais, le musicien lui, peut désirer projeter ce qu’il ne connait pas et c’est d’ailleurs peut être à cet endroit là que le mot projeter prend tout son sens.
1er mouvement : Cosmocelle & électroacoustique
2ème mouvement : 3 violoncelles et vidéo
3ème mouvement : 3 violoncelles et électroacoustique
Production
l’Observatoire de l’Espace du CNES
La Main de l’Âme a été créé au Festival Sidération en mars 2016
Dans le cadre des "Musiques en chantier"
Un partenariat entre le GMEM — Centre national de création musicale et la bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône
Anaïs Moreau
Anaïs Moreau partage son activité entre la musique de chambre, le répertoire contemporain et l’enseignement. Elle a obtenu un Master d’interprétation au Royal College of Music de Londres, dans la classe de Leonid Gorokhov et deux premiers prix à l’unanimité en violoncelle et en musique de chambre dans les classes de Xavier Gagnepain et d’Hortense Cartier Bresson au CNR de Boulogne-Billancourt.
Elle a joué avec l’ensemble Laborintus, des œuvres de Naon, Rebotier, Ferrari, Stockhausen… dans des festivals tels que Archipel à Genève, Ici l’Onde à Dijon, et au Teatro Colon de BuenosAires.
En 2005 elle est invitée par le Concert Impromptu à jouer la Sequenza XIV de Berio dans le spectacle « Berio en son monde » après avoir travaillé avec Rohan de Saram, dédicataire de l’œuvre. Depuis la même année elle fait partie de l’ensemble de violoncelles Nomos, sous la direction de Christophe Roy et Michel Pozmanter, récompensé en 2006 par le coup de cœur de l’Académie Charles Cros, pour son disque d’œuvres de Xenakis, Pascal, Aperghis, Roy et Globokar. En 2011, l’ensemble sort l’intégrale des œuvres de Mauricio Kagel pour violoncelle et obtient 5 diapasons. Depuis sa création, Nomos s’est produit dans d’importants festivals, comme le festival Les musiques de Marseille, Les flâneries musicales de Reims, Musique Action à Vandoeuvre-lès-Nancy…
L’interprétation des musiques d’aujourd’hui est pour Anaïs Moreau une source de partage et de recherche avec des artistes curieux, créatifs et audacieux.
Son goût pour la poésie l’amène à accompagner Jean-Luc Debattice dans le spectacle « Hugo en colère », André Velter dans des poèmes de René Char et Michael Lonsdale dans un récital de poésie de Philippe Delaveau.
Depuis 2008 elle enseigne le violoncelle et coordonne le département des cordes au CRD de Pantin.
Jean Gaudy
Jean Gaudy a suivi des études de violoncelle et de musique de chambre à Budapest dans la prestigieuse Académie Franz Liszt. Onczay Csaba et Gyorgy Kurtag y ont été ses maîtres. De retour en France, il s’intéresse plus particulièrement à la musique ancienne et travaille jusqu’en 1996 avec Marc Minkovsky et les musiciens du Louvre, ce qui lui donne l’occasion d’enregistrer de nombreux disques Pour Archiv Production/Deutsch Grammophon.
Jean Gaudy travaille régulièrement pour des ensembles tels que l'’Orchestre Nationale de Belgique, l’Opéra de Dijon, l’Ensemble instrumental de Lausanne avec Michel Corboz, la Camerata de Bourgogne, Jean Tubery, la Compagnie des Violons du Roy…
Actuellement Jean Gaudy partage son temps entre l’enseignement du violoncelle dans l’Auxois, la pratique du violoncelle baroque et du violoncelle moderne.
Didier Petit
Didier Petit a commencé à étudier le violoncelle à 6 ans. Il a 12 ans, lorsqu’il entend le duo Michel Portal et Bernard Lubat, qui va agir comme déclencheur fondamental. Il se tourne alors vers le jazz et ses cousines improvisées.
Il entre dans le « Celestrial Communication Orchestra » du contrebassiste Alan Silva, puis devient enseignant et administrateur à l’Institut for Artistical and Cultural Perception.
Il crée en 1990, la collection de disques In Situ (35 références à ce jour), rejoint dans cette collection par Théo Jarrier qui en prend la direction artistique dans les années 2000.
Il a joué entres autres avec Vladimir Tarasov, Marylin Crispell, Malcolm Goldstein, Carlos Zingaro, Raymond Boni, JT Bates, Jacques Di Donato, Carlos Andreu, J-J Birgé, F Tusques, Denis Colin (au sein de son trio avec Pablo Cueco), Benoit Delbecq, Fred Van Hove, Le Quan Ninh, Iva Bittova, Jean-François Pauvros, Ramon Lopez, Xu Fengxia, Jean-Marc Montera, Peter Scherr, Noël Akchoté. Il participe au trio d’Alex Grillo « l’Afrique est en nous » avec Christian Sebille.
En 2010, il a finalisé 6 faces pour violoncelle seul, en enregistrant l’album « Don’t Explain » qui faisait suite 10 ans plus tôt à l’album « Déviation ».
Il travaille régulièrement aux Etats-Unis et en Chine ou il rencontre de nombreux musiciens qui l’ont amené à créer le « East-West Collective », un pont musical entre les cultures.
Par ailleurs, il est directeur musical de l’Observatoire de l’Espace du CNES, joue du violoncelle aux abeilles d’Olivier Darné et travaille avec les plasticiens Jean-Yves Cousseau et Xavier Deshoulière et les écrivains et acteurs Stephane Olry et Michel Gillot.
Plus récemment, il joue en trio dans le trio Soleil Rouge avec Sylvain Kassap et Philippe Foch et également dans le trio des voyageurs de l'espace avec Claudia Solal et Philippe Foch dont l'album co-produit par le CNES, le GMEM et la société Basta vient d'obtenir un coup de coeur 2017 de l'académie Charles Cros pour l'originalité de la création.
Il est un des membres fondateurs de l’association des labels indépendant des « Allumés du Jazz .
En Novembre 2015, grâce à une résidence dans l'avion zéro G il a expérimenté l'apesanteur avec son cosmocelle.
Nicolas Thirion
Nicolas Thirion est né au milieu des années 70 dans le brouillard haut-marnais.
Ses premières expériences musicales : accords à deux doigts sur l’harmonium et l’orgue Farfisa de son grand-père. Il découvre ainsi bourdons et clusters.
À 15 ans, première guitare ; il laisse tomber le sport et passe des heures à tenter de reprendre AC/DC et Led Zep, avant de découvrir Sonic Youth, My Bloody Valentine et les musiques industrielles : les vertus du bruit lui révèlent une forme différente de beauté. Il est ensuite profondément marqué par la vague électro des années 90, les musiques de club et de raves mais aussi l’ambiant et les formes moins dansantes… son goût pour le son et les timbres inouïs va le conduire vers les musiques contemporaines et expérimentales.
Après avoir longtemps joué de la guitare, il se consacre aujourd’hui essentiellement aux musiques électroniques, de l’informatique aux dispositifs DIY en passant par la synthèse, et écrit et improvise dans des styles différents, de la techno jusqu’au free. Il se produit en solo, duo, trio et dans des formations plus larges, notamment au sein du collectif La Générale d’Expérimentation qu’il à fondé en 2009. Il compose également des musiques pour le théâtre et la danse, conçoit des installations sonores et des performances cross-média.
Il est depuis 2003 directeur de Why Note, centre de création musicale à Dijon, et dans ce cadre programme la saison musicale Ici l’Onde du Centre d’art le Consortium à Dijon et réalise de nombreux ateliers de pratique artistique auprès de tous les publics.
Jean Yves Cousseau
Jean Yves Cousseau vit et travaille en région parisienne. Il est engagé depuis de nombreuses années dans une démarche artistique liée à la photographie et expérimente, au fil des expositions, des publications et des commandes, d’autres supports et modes d’expression tels que la vidéo, l’installation et l’oxydation.
Il a exposé à de nombreuses reprises, tant en France qu’à l’étranger (Fotografie Forum, Francfort ; galerie Pennings, Eindhoven ; fondation Pierre-Gianadda, Martigny ; musée de l’Orangerie, Paris ; Musée français de la photographie, Bièvres ; fondation de Coubertin, Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Musée/ muséum départemental de Gap, etc.). Il a également publié plusieurs livres, dont "Lieux d’écrits" (éditions Royaumont, 1987) ou "Manière noire" (éditions Fage, 2006), et plusieurs catalogues ont été consacrés à son travail, dont "Quantités discrètes" (Musée/muséum de Gap/éditions Fage, 2007).
Sa dernière exposition en date : du 8 février au 9 avril 2017 à la Maison européenne de la Photographie (Paris).
Bibliothèque et Archives Départementales des Bouches-du Rhône
Auditorium13003
Marseille
DURÉE
[SÉANCE SCOLAIRE À 14H30]
45 min. environ
TARIFS
Entrée libre sur réservation
04 13 31 82 00
Anais Moreau
violoncelle
Jean Gaudy
violoncelle
Didier Petit
violoncelle et cosmocelle
Nicolas Thirion
électroacoustique
Jean-Yves Cousseau
vidéo