Fixin est une performance qui met en scène un corps de musicien « augmenté » par une multitude de moteurs commandés numériquement. Elle questionne le rapport du corps à l’automatisation et à la répétition du geste à travers un univers sonore minimaliste et immersif.
Dans la continuité des recherches ouvertes avec le Milesdavisquintet!, Sylvain Darrifourcq construit une sorte de « méta-batterie » dont les éléments (toms, grosses caisses, caisses claires…) pour certains préparés et stimulés par des moteurs (percuteurs solénoïde, vibreurs, moteurs rotatifs) sont éparpillés dans l’espace.
Le résultat sonore est proche d’une musique industrielle : timbres métalliques, mécanique répétitive, superposition des couches rythmiques, etc. Plongé dans l’obscurité, l'installation se révèle petit à petit grâce à un dispositif lumineux minimaliste et épileptique ne dévoilant que rarement l’ensemble du plateau.
Fixin Installation quand à elle, exclue toute participation active du musicien. Tout est automatisé et le public déambule dans un espace où ce sont ses propres déplacements qui fabriquent un équilibre sonore particulier.
Coproduction
Hector / Full Rhizome ; Biennale Némo / Centquatre — Paris / Arcadi ; Théâtre de Vanves — Scène conventionée ; Le Cube — Centre de création numérique ; La Muse en Circuit (CNCM — Alfortville) ; Le Lieu Multiple — Centre numérique ; CNC / DICRéAM ; Adami ; Spedidam
Diffusion
Murailles Music
Partenariat
Friche la Belle de Mai ; marseille objectif DansE
Sylvain Darrifourcq
Percussionniste, improvisateur, compositeur
Percussionniste, multi-instrumentiste, improvisateur et compositeur, Sylvain Darrifourcq (né en 1979) fait son apprentissage en tant que percussionniste classique. ll opte tardivement pour la batterie, découvre le rock, le jazz et les musiques improvisées. Figure reconnue de cette génération d’improvisateurs curieuse des frontières, il est un musicien très demandé. Il a collaboré avec de nombreuses personnalités françaises européennes et américaines telles Joëlle Léandre, Joachim Kühn, Tony Malaby, Michel Portal, Louis Sclavis, Marc Ducret, Andrea Parkins, Akosh S, Kit Downes... En 2009, il obtient une « Victoire du Jazz » avec le Emile Parisien Quartet, dont il a été le batteur pendant plus de dix ans. Au fil des rencontres humaines et musicales, son attirance vers les formes actuelles de la création se précise et le pousse à créer son propre festival en compagnie de la chanteuse / contrebassiste Elise Dabrowski : le DA festival. Passionné par les questions de temporalité, d’espace et de rupture en musique, il crée aujourd’hui un langage très personnel, construit autour des notions de « poly-vitesse », de « physiqualité » et de mécanisation du geste sonore. Ainsi naissent ses propres projets « Milesdavisquintet! », « In love with » et « Tendimite ». Ses recherches l’amènent à se questionner sur la dimension plastique de ses productions. En 2019, en compagnie de Nicolas Canot, il donne naissance à l’éco-système « Fixin » — ensemble de projets allant de l’installation sonore à la performance — mettant en scène des moteurs commandés numériquement dans une scénographie lumineuse minimaliste et immersive. Il collabore également avec les compositeurs Karl Naegelen, Guillaume Hermen ; le plasticien Zimoun ; les chorégraphes Soa Ratsifandrihana, Liz Santoro ou encore l’autrice Françoise Dô. En 2023, il crée Hector Editions dans le but d’éditer des ouvrages à contenus scientifiques et de partage des savoirs, et publie le livre « 20 000 mots » qu'il co-écrit avec Antoine Lebousse.
Nicolas Canot
Artiste sonore et digital, compositeur, improvisateur, guitariste et enseignant
Nicolas Canot est installé à Reims. Son travail se focalise depuis plusieurs années sur les créations musicales et sonores électroniques, électroacoustiques ou génératives, ainsi que les installations numériques et les formes improvisées. Ses performances et installations ont été présentées à de nombreuses reprises en France et en Europe. Il se produit seul ou en collaboration avec des artistes plasticien·ne·s, instrumentistes improvisateur·rice·s ou chorégraphes (Jonathan Schatz, Armelle Blary, Jean-Baptiste Masson, Ivan Polliart, GMTW, Jean-Christophe Hanché, Sylvain Darrifourcq, José-Alberto Gomes, Fabien Cali, Alexandra Grimal, Luis Eurico Costa, Jean-Baptiste Berger, Patrick Defossez, Miko Hinanen, Henrique Portovedo, etc.). Ses recherches sonores se concentrent notamment sur les musiques « micro-sonores » (développement d'instruments numériques dédiés à la synthèse granulaire) et sur les phénomènes de spatialisation « fantôme » par le développement d’outils informatiques destinés aux illusions d’espaces sonores (performances immersives en son 3D binaural, sous casques) ou par la mise en son de lieux à l’acoustique “impure” (hangars, halls, parkings, etc.), recherche sur la diffusion du champ sonore et sa perception par l’auditeur·rice. Parallèlement, il mène un travail de recherche artistique sur la production d'images 3D, fixes ou animées, générées par des formes sonores, mathématiques ou par l'utilisation de flux de données (capteurs, GPS, langage Arduino, etc.) via l'environnement de développement Max/MSP/Jitter. Il enseigne également l'art sonore et la pratique des arts numériques interactifs. Nicolas Canot est artiste associé à Césaré (CNCM — Reims).
Max Lance
Ingénieur du son, régisseur, développeur, bidouilleur et musicien
Maxime Lance pratique assidûment le grand écart sonore, et ce, alors qu'il n'est pas gymnaste. Il évolue en effet entre les sphères des musiques de traditions orales, et les musiques expérimentales, savantes ou improvisées, mettant en œuvre des nouvelles lutheries et nouvelles technologies. Guitariste de Jazz Manouche, il est également cofondateur du collectif Sonopopée, collectif d'artistes sonores et développeurs, qui conçoit notamment des installations sonores interactives et ludiques. Rémois, Maxime Lance a travaillé dix ans pour Césaré (CNCM — Reims), structure au sein de laquelle il a pu collaborer avec Jean-Christophe Feldhandler (régie son) ou Hélène Breschand (assistanat musical et mixage), bidouiller avec Floy Krouchi (conception de basse connectée) et Louis Chrétiennot (conception électronique analogique), et enregistrer entre autres, Daniel Erdmann, Moriba Koita et le Quatuor Béla. Maxime comme Zinedine Zidane, aime la technique, l'altruisme, l'art de l'improvisation, la dramaturgie et le spectacle vivant…
Liz Santoro
Chorégraphe et danseuse
Chorégraphe et danseuse américaine, Liz Santoro commence sa formation à la division professionnelle de la Boston Ballet School. Elle étudie ensuite les neurosciences à Harvard University, Cambridge, MA, où elle achève en 2001 une licence en biologie et en psychologie, tout en continuant à danser et à faire ses premières expériences de composition chorégraphique. Une fois son diplôme obtenu, elle décide de poursuivre sa formation en danse à New York, où elle étudie technique et répertoire à la Trisha Brown School, la danse classique avec Janet Panetta, ainsi que différentes techniques (improvisation, Body-Mind Centering®, et Alexander Technique) dans le cadre de Movement Research. Elle travaille ensuite comme interprète avec Ann Liv Young sur de nombreux spectacles, puis avec un certain nombre de chorégraphes, parmi lesquels Alexandra Bachzetsis, Jack Ferver, Philipp Gehmacher, Trajal Harrell, Sam Kim, Heather Kravas, Jillian Peña, Eszter Salamon & Christine de Smedt, et David Wampach.
Son travail, qui examine les rôles performatifs de l’attention et du regard, et met en question le rapport de tension qui s’établit entre regardant et regardé, a depuis été présenté par Movement Research au the Judson Church, Danspace Project au St Marks Church, Chez Bushwick, Dixon Place, Brooklyn Arts Exchange, The Chocolate Factory, Dance Theater Workshop, le Théâtre de Vanves, l’Atelier de Paris – Carolyn Carlson, le Museum of Arts and Design et Impulstanz Festival.
Elle a été lauréate d’une bourse danceWEB et des subventions FUSED, et a été accueillie notamment en résidence au Dance Theater Workshop, au sein du SKITE organisé par Jean-Marc Adolphe, au Point Ephémère, et à Impulstanz Festival. Son premier spectacle a été nominé pour un Bessie Award en 2012 et a été salué par le New York Times comme "a meticulous exploration of the female body". Sa deuxième pièce, « Watch It », en collaboration avec Pierre Godard, vient de recevoir un Bessie Award en 2013 dans la catégorie "Outstanding Production for a work at the forefront of contemporary dance".
Télérama
« Sylvain Darrifourcq est de ces batteurs qui hypnotisent par le ballet asymétrique de leurs mains et éblouissent par les fractures qu’ils imposent au temps. »
Friche la Belle de Mai (Studio)
41, rue Jobin13003
Marseille
VERNISSAGE
Ven. 3 mai 2024
18h00 — 22h00
OUVERTURE DE L'INSTALLATION
Sam. 4 — Dim. 12 mai 2024
(tous les jours, sauf le 7 mai)
15h00 — 19h00
LIEU
Friche la Belle de Mai (Studio)
TARIF
Entrée libre
DURÉE
En continu
INFORMATIONS PRATIQUES
Le GMEM s'engage pour l'environnement et vous invite à privilégier les moyens de transports durables.
Vivement déconseillé aux personnes épileptiques
Sylvain Darrifourcq
percussions, composition, conception
Nicolas Canot
conception numérique
Max Lance
conception d’objets
Liz Santoro
conseil chorégraphique