Objet de la résidence : écoutes et recherches pour la création sonore du film.
« C’est à Marseille la ville où je vis, et sous l’égide de Pamela Anderson, icône incomprise et ressuscitée des 90’s qui m’a inspiré ce projet, que je me lance dans une aventure filmique au côtés de plusieurs femmes ayant recours à la chirurgie esthétique. Qui sont-elles ? Quelles sont leur vie ? A quoi ressemblent concrètement les interventions qu’elles subissent ? Comment vivent-elles suite à ces opérations ? Pourquoi ont-elles recours à la chirurgie esthétique ? Est-ce une soumission ? Est-ce une forme de liberté ? Doivent-elles fournir une explication à ce choix ? Sont-elles de « Fausses femmes » ou de « Vraies femmes » ?
En interrogeant la banalisation de la chirurgie et de la médecine esthétique, mais aussi les notions de norme et de déviance, je questionne mon propre rapport au féminin. Ce film est la mise en partage d’une déconstruction, nourrie de lectures philosophiques, sociologiques et politiques, du temps passé dans la vie d’autres femmes, d’incursions dans le bloc opératoire d’une jeune chirurgienne, de visionnages du film Camping Cosmos et des vidéos d’entraînement de Kathy Acker, d’une visite sur la tombe de Lolo Ferrari, tragique figure oversize de la chirurgie esthétique française, et d’une quête quasi impossible pour contacter Pamela Anderson.
C’est peut-être aussi une histoire de mensonge et de violence, de sang et de beauté, de pouvoir et d’affirmation de soi. » — Nina Gazaniol Vérité
Production
Association Tropacool
Coproduction
Parallèle, pratiques artistiques émergentes internationales (Marseille) ; le 3 bis f - Centre d’arts contemporains (Aix-en-Provence) ; et Chroniques, Biennale des Imaginaires Numériques (Aix/ Marseille) dans le cadre de la Plateforme CHRONIQUES CRÉATIONS soutenue par la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur et la ville de Marseille
Soutiens et partenaires
GMEM — centre national de création musicale (Marseille)
Nina Gazaniol Vérité
Diplômée en Arts du Spectacle et en Journalisme, elle étudie le détournement de la télévision à travers la performance artistique dans le mémoire « Don’t hate the Media, Be the media », fait des stages chez ARTE et approche le cinéma expérimental tout en s’impliquant dans de multiples projets transdisciplinaires. En 2013, elle intègre la Formation supérieure pour la création en espace public (FAI AR / Marseille) où elle développe son intérêt pour l’architecture, les territoires, les notions d’espaces et d’habitant·e·s. Depuis 2015, elle imagine différents projets tout en cultivant un précieux rapport à la recherche et à l’écriture. Elle collabore régulièrement avec différents groupes et artistes tout en poursuivant son propre travail au croisement des arts vidéo et de ceux de l’espace, de la performance et du documentaire, interrogeant une écriture plastique ancrée dans le réel. Et inversement. Depuis 2023, elle est accompagnée et soutenue par Parallèle, Pratiques artistiques émergentes internationales (Marseille).
Nina Gazaniol Vérité
conception, écriture, vidéo
Marion Vincent
écriture, dramaturgie
Élie Peyssard
prise de son
Matthieu Fuentes
création son, post production son
Mahatsanga Le Dantec
direction technique, scénographie
Léone Duchemin
scénographie, objets
Ingrid Rivet — On va vers le beau
administration, gestion sociale
Parallèle, Pratiques artistiques émergentes internationales
accompagnement au développement et à la diffusion.