Après une première journée en juin 2021 aux Instants Chavirés de travail pour fonder concrètement les bases du projet Air pressions, la deuxième étape consistait clairement en la collecte d’enregistrements des sons du trombone dans deux types d’acoustique : une classique d’un studio d’enregistrement d’une centaine de mètres carrés et l’autre plus spécifique d’un plus vaste espace réverbérant. Dans de très bonnes conditions de captations comme seul le GMEM pouvait idéalement nous offrir.

Le trombone jouera ce qu’on appelle communément des pauses de sons qui iront jusqu’à l’extrême grave musical, soit en bas ou dessous le piano et dans un registre du plus pianissimo au plus fort jusqu’à environ 110 db à 1 mètre.

Les enregistrements captant au plus près de la bouche, du trombone et de l’acoustique du lieu permettront une utilisation optimale dans un travail futur où le trombone acoustique sera confronté à ses autres points de perceptions qui seront diffusés dans des enceintes classiques de sonorisation et autres.

“Depuis mi 2020 j’ai repris le travail sur la matière trombone. C’est-à-dire reprendre un travail quotidien de pratique de l’instrument qui m’a amené à la musique, le trombone, il y a 47 ans. Ce travail du souffle qui devient son au travers d’un tube télescopique appelé trombone basse est une forme de retour aux racines de ce qui fait son dans sa tenue, son contenu et sa projection. J’ai demandé à Jean-Philippe Gross de se joindre à moi pour me perturber dans mes attentes, amplifier les directions essentielles et amen sa précision de l’écoute du point de vue du musicien travaillant le son électriquement amplifié” Thierry Madiot — Septembre 2021