On dit qu’une étoile commence à mourir lorsque, ayant épuisé ses réserves d’hydrogène, elle quitte son état d’équilibre. Débute une longue phase de dégénérescence qui mènera, selon la taille de l’astre, à l’effondrement de son cœur voire à sa violente explosion. Pour cette nouvelle création, Maud Blandel associe le phénomène astrophysique des pulsars au souvenir sonore tragique de l’explosion du cœur de son père.
En traduisant des principes tels que la rotation, la gravité, la périodicité, L’œil nu met en jeu six danseur·se·s et transforme l’espace scénique en véritable terrain d’observation : face à un corps (stellaire, physique, collectif) qui dégénère, que perçoit on réellement ?
« Associer le suicide par balles de mon père à l’explosion du cœur d’un astre n’avait rien d’une quelconque quête de « réparation ». Non. Ce qui est en jeu dans la pièce c’est la perception de ce qui chute en nous et autour de nous, des conflits intérieurs et extérieurs qui font rage, et de ce qui, un jour, fait que tout s’effondre. » Maud Blandel
Plus qu’un travail de reconstitution d’un événement autobiographique, la chorégraphe joue des changements d’échelle, déjoue le tragique et met en images les (dys)fonctionnements de la mémoire : ses persistances, ses boucles autant que ses trous et autres zones d’ombre. Car c’est bien là où la mémoire fait inévitablement défaut que s’engage la puissance de l’imagination. Faire image(s) donc, afin de donner forme à celles qui nous manquent, de déformer celles que nous avons, et de célébrer par le corps ce qui dépasse notre entendement.
En coréalisation avec le Ballet national de Marseille et le GMEM — Centre national de création musicale
Production
I L K A
Administration
Alexandra Nivon pour I L K A
Production et diffusion
Parallèle, Pratiques artistiques émergentes internationales Production, Festival, Coopération Marseille
Coproductions
Arsenic Centre d’art scénique contemporain - Lausanne, Pavillon ADC - Genève & La Bâtie - Festival de Genève, Centre chorégraphique national de Caen en Normandie, dans le cadre de l’Accueil-studio/Ministère de la Culture.
Avec le soutien du Cndc – Angers dans le cadre des Accueil Studio
Soutiens
Etat de Vaud, Ville de Lausanne, Loterie romande, Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture, Fondation Ernst Göhner, Pour-cent culturel Migros
Maud Blandel est artiste associée au Cndc — Angers
La compagnie I L K A bénéficie d’un contrat de confiance avec la Ville de Lausanne — 2021-2024.
Avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture.
Avec le soutien de la Corodis et de la Loterie Romande.
Dans le cadre du projet Radio That Matters.
Un grand merci à la Friche la Belle de Mai pour le prêt de matériel.
Maud Blandel
Formée initialement à la danse contemporaine, puis à la mise en scène (Manufacture, Lausanne) et aux arts plastiques (HEAD, Genève), Maud Blandel élabore depuis 2015 ses propres pièces chorégraphiques. Singulier et physiquement engagé, chacun de ses travaux s’appuie sur une base musicale conceptuelle afin de mettre en corps et en forme divers phénomènes altérés par le passage du temps. Elle travaille ainsi sur la notion de corps sacrifié et la mise en spectacle du corps féminin (TOUCH DOWN, 2015), sur la folklorisation de pratiques de danse populaire (Lignes de conduite, 2018), sur la mise à mort du temps via un type de divertissement musical du XVIIe siècle appelé Divertimento (Diverti Menti, 2020).
En parallèle de ses activités, elle travaille comme assistante auprès d’artistes tels que Cindy Van Acker, Karim Bel Kacem, Heiner Goebbels ou encore Romeo Castellucci.
Depuis 2016, Maud Blandel est accompagnée par Parallèle en production et diffusion. Elle est artiste en résidence à l’Arsenic - centre d’art scénique contemporain de Lausanne depuis septembre 2018, et artiste associée du CNDC - Angers ainsi qu’à Bonlieu - scène nationale d’Annecy.
Dans le cadre du festival Parallèle, elle a présenté Touch Down au ZEF en 2016 et une version in situ au Mucem en 2018. Lignes de conduites a été présenté à KLAP Maison pour la danse en 2019 et Diverti Menti au Théâtre des Bernardines en 2016.
Ballet National de Marseille
20, boulevard de Gabès13008
Marseille
TARIFS
Plein 15 €
Réduit 10 €
DURÉE
60 min.
La représentation du 4 février sera suivie d’une rencontre bord-plateau avec l’équipe artistique, animée par Elena Biserna, chercheuse et curatrice, en conversation avec Christian Sebille, directeur du GMEM — Centre national de création musicale
Bar et restauration sur place
Maud Blandel
mise en scène, chorégraphie
Karine Dahouindji
Maya Masse
Tilouna Morel
Ana Teresa Pereira
Romane Peytavin
Simon Ramseier
danseur·euse·s
Flavio Virzì
Denis Rollet
Maud Blandel
création sonore
Daniel Demont
Florian Bach
création lumière
Denis Rollet
régie son
Marie Bajenova
costumes
Anna-Marija Adomaityte
regard extérieur