Avec ces deux œuvres de Pierre Jodlowski et Philippe Manoury, l'ensemble met en écho les instruments classiques (voix et clarinette) et les technologies modernes. 

La poétesse Alda Merini, dès l'âge de 16 ans, manifeste les signes d'une dépression chronique qui ne la quittera pas de son vivant. Elle appelle cette maladie "ombra della mente" (ombre de la pensée) et projettera tout son art en cherchant une issue par l'écriture. Cette notion d'ombre, de contamination de la pensée linéaire et vivante, constitue la métaphore du processus d'écriture musicale qui est mis en œuvre pour Ombra della Mente par Pierre Jodlowski. 

lllud Etiam a pour origine Septième sceau d'Ingmar Bergman : une femme ne prononce pas un mot et dit, seulement à la fin du film avec un «Enfin !» lorsque elle voit la mort approcher. C'est cette image qui a provoqué chez Philippe Manoury le désir de composer cette œuvre.