Ce concert est un hommage à la lumière qui revient chaque année, avec la fin de l’hiver.

La pièce puise son inspiration dans la tradition médiévale des livres d’heures, des ouvrages richement enluminés (destinés aux fidèles et non au clergé) contenant les prières de chaque jour de l'année et de chaque moment de la journée.

Les douze mouvements sont structurés comme les douze heures d’une demi-journée et dialoguent avec les œuvres des grand maîtres de la musique ancienne (Gilles Binchois, Philippe de Vitry, Guillaume de Machaut…). 

Dans ce florilège de pièces musicales colorées (comme les enluminures) figurent des danses, des prières, des chansons d’amours, des lamenti (et bien d’autres) qui semblent s’animer grâce à la lumière des rayons du soleil. 

Livre d’heures (pour un oiseau) révèle une musique sensible, tout à la fois ancienne et contemporaine ; c’est un hymne au printemps et à l’éternel recommencement de la vie.

« Ayant vécu à Marseille pendant quelque temps, j’ai été frappé par la qualité de la lumière, dont la force et la couleur évoluent en rebondissant sur la roche blanche, sur la surface de la mer, de manière toujours surprenante. Cela m’a donné l’inspiration pour écrire une pièce en plusieurs mouvements. Chacun d’entre eux est consacré à une heure différente d’une journée ensoleillée : l’aube, avec ses chants d’oiseaux et sa fraîcheur ; le midi, dont la lumière verticale n’accepte pas de compromis, ni d’ombre ; le crépuscule, quand les cigales et la chaleur torride cèdent le pas aux grillons… La pièce est dédiée à un oiseau que j’ai eu la chance de rencontrer pendant ces mois lumineux et que je remercie pour son chant. »
Matteo Gualandi, 2024