Sur le plateau, un ensemble de plaques ou lames de métal (cuivre, étain, acier...) sont suspendues verticalement, comme un clavier : de la plus fine (0,1 mm) à la plus épaisse. Conçu par Philippe Foch comme un véritable instrument, cet ensemble se joue soit en brassant l’air sans toucher la matière, avec des plumes ou des grands balais africains, avec les doigts en tordant les plaques (en utilisant la technique des tablas) ou encore avec des mailloches sur le métal le plus épais des grandes plaques.
Ces lames et plaques sont aussi le support de projection d’un film «fait main» : des images évoluant dans les couleurs et les lumières d’une marche automnale en Auvergne, d’un jardin au printemps jusqu’aux reflets sur l’eau d’un soleil aveuglant : un film fait de matières d’éléments naturels, un théâtre des rêves. Lui seul éclaire le plateau.
Les plaques deviennent des tableaux complexes et vivants, qui par leur propre jeu de matière et de réflection de la lumière, donnent toute la puissance à l’image.
Le travail sonore et musical se veut étroitement lié au matériau lumineux d’un monde vibratoire délicat, caressé, soufflé jusque dans la torsion, la saturation et l’aveuglement. Partir du plus infime, au bord du silence de l’illusion où la lumière devient un son, traverser les strates de la vibration de ces plaques (granulaire, rythmique, polyphonique) jusqu’à l’embrasement sonore et spatial - comme se retrouver en haute mer - vers un final sans corps uniquement composé des résonances et mémoires de ces plaques.
Chaque plaque ou groupe de plaques sont captés, traités et transformés électroniquement, pilotés par les mains expertes de Maxime Lance. Le traitement électronique et la spatialisation donnent à la composition sonore sa dimension polyphonique et plongent le public dans divers espaces.
Production et diffusion
Athénor | Centre national de création musicale (Saint-Nazaire)
Commande musicale
Festival Aujourd’hui Musiques de l’Archipel, scène nationale de Perpignan et Athénor scène nomade - CNCM.
Avec le soutien de
Césaré - CNCM (Reims)
Philippe Foch
Musicien polyvalent, Philippe Foch aime traverser les territoires, de la musique traditionnelle, improvisée, électroacoustique aux expériences théâtrales et performatives. Percussionniste de formation, batteur d’origine, Philippe Foch cultive depuis de nombreuses années une relation forte aux tablas, auxquels il s’est initié lors de plusieurs voyages en Inde. Son parcours est marqué par cette tradition orale de la musique qui l’a conduit à de multiples rencontres avec le théâtre, le cirque et la danse.
Il a fondé avec Benoît Delbecq et Serge Adam Les Amants de Juliette et a été le batteur du Akosh S. Unit et de Didier Malherbe. Il partage de nombreux projets avec des musicien·ne·s et compositeur·rice·s comme Eryck Abecassis, Kasper T. Toeplitz, Philippe Le Goff, Christian Sebille, Erwan Keravec, Mathias Delplanque, Didier Petit, Sylvain Kassap, Franck Vigroux, Hélène Breschand, Maguelone Vidal, Benjamin Bondonneau, Simon Henocq, Kristof Hiriart, Toma Gouband... toujours curieux et avide de rencontres.
Il a développé son langage et son rapport à la matière à travers plusieurs solos dont Taarang, ensemble de douze tablas (en concert et en CD sur le label Signature Radio France avec des invités), Laand solo pierres et électronique, et enfin ce Métal mémoire pour ensemble de plaques et matières filmées.
Sa trajectoire l’amène régulièrement à travailler dans le croisement avec les autres langages artistiques : dans le cirque avec Jeanne Mordoj et Mathurin Bolze depuis de nombreuses années, dans le théâtre, avec François Cervantès et Catherine Germain, et beaucoup plus récemment avec Olivier Martin-Salvan qui l’invite pour un duo Jacqueline, écrits d’art brut créé en 2019-20 et joué de nombreuses fois, dans le rapport à des écrivains avec Claudine Galea ou Raharimanana, dans la danse avec Sophiatou Kossoko ou le chorégraphe brésilien Volmir Cordeiro pour une prochaine création en 2021...
En tant qu’artiste associé d’Athénor depuis 2006, il a créé plusieurs spectacles, dont Kernel, miniature sonore en solo conçue avec Brigitte Lallier-Maisonneuve, Jardin et Extérieurs jours avec Philippe Le Goff, Imaïntsoo, un conte opératique du compositeur Jean-Christophe Feldhandler ou encore Variations -Tempus #3 de et avec Aurélie Maisonneuve.
Dans le même cheminement qui l’a conduit à la création de Métal mémoire, Philippe Foch creuse actuellement une recherche avec la pianiste Sophie Agnel et le créateur lumières Jean Gabriel Vallot, dans un processus qui devrait aboutir à la création de Lumens.
Maxime Lance
Technicien son de formation, Maxime a passé dix ans au sein de Césaré CNCM (Reims) en tant que régisseur principal et ingénieur du son, au cours desquels il s’est notamment formé au développement logiciel sur plusieurs plateformes (Max/MSP, PureData et Arduino).
Parallèlement, il a renforcé sa connaissance théorique de l’électronique analogique et numérique en concevant divers équipements dédiés au spectacle vivant ou à la pratique audio : basse connectée pour Floy Krouchi, dispositif de capteurs dédiés pour Louis Chétiennot, microphone, préamplis, compresseurs audios...
Curieux et véritable passionné, il s’est également mis à fréquenter assidûment les Fablabs et à pratiquer des équipements tels que des imprimantes 3D et découpe Laser, intégrant la culture des « makers » à sa pratique de la technique dédiée à l’artistique.
Depuis son émancipation de Césaré début 2019, Maxime Lance exerce en tant que régisseur général, ingénieur du son, créateur sonore et développeur. Il a créé au sein de Sonopopée divers outils et dispositifs compositionnels pour de nombreux artistes de différentes disciplines.
Il a ainsi conçu et fabriqué une harpe midi pour Gustine (MIA en 2019), un dispositif de percussion électromécaniques (piloté en midi) pour Sylvain Darrifourcq (Fixin en 2019), un dispositif élecromécanqiue et sonore (piloté en OSC) pour Renaud Herbin et Philippe Le Goff (Alentours / création FMTM en 2019), et un œuf connecté imprimé en 3D et intégrant des capteurs pour le collectif Ma Thea (Coucou, spectacle très jeune public / Création FMTM 2019).
En tant que régisseur général, il collabore actuellement avec Philippe Foch sur Jacqueline et Métal Mémoire et avec Christian Sebille sur Paysage de Propagations.
Maxime Lance pourrait définir sa pratique comme celle d’un « Maker Sonore » du spectacle vivant.
Friche la Belle de Mai (Grand Plateau)
41, rue Jobin13003
Marseille
DURÉE
1h00 environ
TARIFS MODULATION
Plein : 8€
Réduit : 6€*
*Jeunes 12-25 ans, étudiant·e·s, demandeur·se·s d’emploi, bénéficiaires des minimas sociaux, intermittent·e·s, séniors de 65 ans et plus — sur justificatif.
Gratuité pour les détenteur·rice·s de la carte de fidélité Modulations (uniquement sur réservation)
INFORMATION PRATIQUE
Les spectateur·rice·s retardataires ne pourront avoir accès à la salle, certains spectacles ne tolérant — sur demande des équipes artistiques — aucune entrée en retard.
BILLETTERIE
En ligne : gmem-cncm.mapado.com
Par mail : billetterie@gmem.org
Sur place : le jour même de la représentation, une demi-heure avant le spectacle, dans la limite des places disponibles.
DANS LE CADRE DES MODULATIONS
Les Modulations, c’est quoi ?
Ce sont des concerts, des performances, des événements réguliers…
Autrement dit, une saison organisée par le GMEM.
Dates du 2ème semestre :
21/01/25— 18/02 — 18/03 — 23/03 — 15/04 — 11/05
Philippe Foch
conception, composition et jeu
Maxime Lance (collectif Sonopopée)
traitement son et diffusion
Stéphane Bordonaro
traitement images et lumière
Angélique De Putter
Philippe Foch
voix
Bernard Poupart
collaboration à la scénographie et à la lumière :