Concert en deux parties.

À la croisée de la musique électronique et instrumentale, Jean-Philippe Gross développe un rapport physique au son en jouant avec les ruptures et les phénomènes acoustiques. 

La soirée se divise en deux parties de 30 min.

Plan affine
Plan affine part d’un mouvement électronique qui s’efface au fur et à mesure de la pièce pour laisser apparaître les percussions dans leur plus simple appareil, appuyées ça et là par des fréquences ou un microphone.

Dénombrement
Stéphane Garin et Jean-Philippe Gross touchent aux musiques répétitives, au drone ou à l’électroacoustique.



Plan affine
Jean-Philippe Gross

En géométrie, le concept de plan Affine a été inventé pour pouvoir parler de droites parallèles sans s’encombrer de notions métriques telles que la distance entre deux points ou l’angle entre deux droites. Avec un ensemble élargi, Stéphane Garin et Jean-Philippe Gross ont souhaité renouveler le terrain de jeu et l’esthétique développés dans Dénombrement

Plan affine prend comme point de départ des séquences rythmiques créées avec un synthétiseur. Ces séquences électroniques (boucles / patterns) ont été relevées, notées et arrangées pour percussions. Les deux musiciens ont créé des liens, développé des formes et des patterns en opposant les signaux mécaniques de la machine à leurs reproductions par les percussionnistes. Les séquences générées ont alimenté la composition, et la structure s’est dessinée naturellement, en partant d’un mouvement électronique qui s’efface au fur et à mesure de la pièce pour laisser apparaître les percussions dans leur plus simple appareil, appuyées ça et là par des fréquences ou un microphone.

La partie électronique s’alimente des percussions, elles-même calquées sur les boucles de synthétiseur qui ont engagé la composition de cette pièce. Le choix des percussions est réduit. Nous nous sommes concentrés sur les bois : wood block et mokubio, ainsi que sur des chymes, générateurs de fréquences acoustique qui sont soit frottés, soit percutés. Ce choix est déterminé par la proximité des timbres avec les sonorités électroniques et une continuité esthétique de notre collaboration.

À cela s’ajoute des pads électronique qui matérialisent concrètement, pour nous, ce passage de l’électronique à l’acoustique. Le travail en miroir a permis de confronter l’organicité des instruments acoustiques à la mécanique rythmique intrinsèque des machines. La pièce exploite le point focal qu’est ici la percussion. Une image de fond qui chemine à l’intérieur d’une structure évolutive et cannibale, où chaque mouvement alimente le suivant.




Dénombrement
Stéphane Garin, Jean-Philippe Gross

Pour leur première collaboration, Stéphane Garin (percussions) et Jean-Philippe Gross (électronique, diffusion) ouvrent en grand portes et fenêtres sur des paysages sonores neufs, où bruits, ambiances et instruments sont subtilement assemblés. Une composition inépuisable, à la fois fascinante et ludique.

C’est en collaborant au sein de l’ensemble Dedalus que Jean-Philippe Gross et Stéphane Garin se rencontrent en 2015. Bientôt, ils posent les premiers jalons d’un projet que Jean-Philippe Gross a en tête depuis un moment : une pièce basée sur les percussions, qui mettrait en exergue différents plans d’écoute et jouerait sur la complémentarité entre le jeu en direct et sa version fixée et amplifiée. Une pièce cut, directe, qui déplacerait la percussion et s’ouvrirait à son environnement : Dénombrement.

En mathématiques, le dénombrement est la détermination du nombre d'éléments d'un ensemble. Il y en a trois, dans cette pièce que Stéphane Garin et Jean-Philippe Gross ont patiemment assemblée au fil des années : les percussions, l’électronique et le field recording.

C’est à la fois exactement cela que l’on entend dans Dénombrement et bien davantage encore : en sortant la percussion du studio ou de la salle de concert, les deux musiciens la ramènent changée, dans un nouvel espace qui est celui des haut-parleurs ou de votre cerveau. Là, se recréent un langage, des paysages, parfois accidentés, parfois rectilignes, toujours densément habités par leurs créateurs, saisis dans le vif de leur pratique. Des mots, des bribes de discussions, des tâtonnements, comme une œuvre qui grandit devant nous.

Pour autant, c’est bien une mécanique de précision qui est ici en jeu, une fois apprivoisés et intégrés les sons, les recherches et les accidents. Si on épuise la magie d’un tour en en révélant l’astuce, dresser la liste des instruments, traitements et lieux qui ont nourri Dénombrement a l’effet inverse : cela aiguise et densifie l’écoute. Dans son studio, Jean-Philippe Gross a créé les parties électroniques et les traitements. Au fil de différentes sessions et résidences, Stéphane Garin a joué des percussions de bois, métaux, peaux. Il y a aussi des “percussions de situation”, quand Jean-Philippe Gross laissait tourner les micros, à des moments où Stéphane Garin déplaçait, triait, rangeait et dérangeait ses instruments.

Ainsi captés, retravaillés, agencés, les éléments de ces ensembles forment une pièce cohérente, à la fois très directe et riche de nombreux plans d’écoute (au casque, c’est une immersion). Si en ouverture, la courte et affolante cavalcade de Floor tom and electronics engage l’œuvre sur un terrain autrefois arpenté par label Warp, Dénombrement se déploie ensuite différemment : In between takes with mokubio joue sur une ambiance et un déroulé cinématographiques, où l’oreille balance entre percussions quasi métronomiques et paysages sonores intrigants. Il s’y passe des choses, il y passe des oiseaux, du vent. Avec un goût du jeu et de l’aventure réjouissant, Stéphane Garin et Jean-Philippe Gross touchent par la suite aux musiques répétitives, au drone ou à l’électroacoustique mais en définissant leurs propres règles. Ils créent, saturent, épurent, capturent et apprivoisent des sons en un langage neuf, fruit d’un équilibre rare entre l’acoustique et l’électronique.

Mentions
Biographie(s)
Lieu
Plan affine
Jean-Philippe Gross, Jeanne Larrouturou, Stéphane Garin, Thore Warland
Modulation
Concert
Mar. 16 décembre 2025 | 19h00 Friche la Belle de Mai (Petit Plateau)

DURÉE
1h10

TARIFS PAR CONCERT
Plein : 8€
Réduit : 6€*
*Jeunes 12-25 ans, étudiant·e·s, demandeur·se·s d’emploi, bénéficiaires des minimas sociaux, intermittent·e·s, séniors de 65 ans et plus — sur justificatif.

Gratuité pour les détenteur·rice·s de la carte de fidélité Modulations (uniquement sur réservation)

INFORMATION PRATIQUE
Les spectateur·rice·s retardataires ne pourront avoir accès à la salle, certains spectacles ne tolérant — sur demande des équipes artistiques — aucune entrée en retard.

BILLETTERIE À PARTIR DE 1er/09/25
En ligne : gmem-cncm.mapado.com
Par mail : billetterie@gmem.org

DANS LE CADRE DES MODULATIONS
Les Modulations, c’est quoi ?
Ce sont des concerts, des performances, des événements réguliers…
Autrement dit, une saison organisée par le GMEM.
Dates du 1er semestre :
16/09/25— 21/10 — 18/11 — 14/12 — 16/12 
Dates du 2ème semestre :
20/01/26— 17/02 — 17/03 — 22/03 — 14/04 — 10/05 

Distribution

Jean-Philippe Gross
électronique, composition

Jeanne Larrouturou,
Stéphane Garin,
Thore Warland
percussions, composition



PROGRAMME

Plan affine (2023)
Jean-Philippe Gross
pièce pour percussions et électronique
35 min.

Dénombrement (2017 — 2019)
Stéphane Garin,
Jean-Philippe Gross
30 min.

Programme en cours
Jeanne Larrouturou

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