Émergence est une programmation dédiée aux compositeurs des classes de composition du Conservatoire et de la Cité de la Musique de Marseille
La diffusion des créations musicales sur orchestre de haut-parleurs aura lieu en entrée libre et en plein air, dans le parc du Ballet National de Marseille, en entrée/sortie du spectacle Only One of Many de Sébastien Roux et DD Dorvillier. Un temps d'écoute consacré à l'éclectisme des nouvelles écritures.
Programme élaboré avec Sébastien Roux
En hommage à Jean-Claude Risset
PROGRAMME
À PARTIR DE 19H00
INSTALLATION
Baphomet (2017) de Ophélie Dorgans
Installation sonore pour 5 haut-parleurs
20H00
CONCERTS
5 nouveaux canons de Vuza (2016) de Sébastien Roux
Mutation (1969) de Jean-Claude Risset
Yami (2017) de Loïse Bulot
21H00
CONCERTS
Sud (1984-85) de Jean-Claude Risset
Katsina (2009) de Sébastien Roux
Et il souffla jusqu’à notre épuisement (2017) de Gaëtan Parseilhian
La forêt aux sangliers roses (2017) de Sarah Ouazzani
Sébastien Roux
compositeur, artiste sonore
Sébastien Roux (né en 1977) compose de la musique expérimentale qu'il donne à entendre sous la forme de disques, de séances d'écoute, d'installations ou parcours sonores, d'œuvres radiophoniques. Il travaille autour des questions de l'écoute, de l'espace sonore et de la composition à partir de contraintes formelles.
Depuis 2011, il développe une approche basée sur le principe de traduction sonore, qui consiste à utiliser une œuvre pré-existante (visuelle, musicale, littéraire) comme partition
pour une nouvelle pièce sonore.
Ce procédé a donné lieu à « Quatuor », d'après le 10ème Quatuor de Beethoven et « Nouvelle »,
pièce radiophonique basée sur « La légende de Saint Julien l'Hospitalier » de Flaubert.
Le développement le plus récent de ce processus de traduction est « Inevitable Music »,
dont la démarche vise à utiliser les règles et les techniques des dessins muraux de Sol LeWitt à des fins sonores. En parallèle, Roux collabore régulièrement avec des artistes issus
de différentes disciplines. Il travaille avec l’auteure Célia Houdart et le scénographe
Olivier Vadrot sur des projets transdisciplinaires et in situ. Il a également réalisé l'environnement sonore de plusieurs pièces chorégraphiques de DD Dorvillier, Sylvain Prunenec et Rémy Héritier.
Il a bénéficié de commandes et de résidences de la part de EMPAC (USA), de Deutschland-radio Kultur, de la WDR (Westdeutscher Rundfunk), du ZKM (Zentrum für Kunst und Medientechnologie), de la RSR (Radio Suisse Romande), du GRM (Groupe de Recherches Musicales), de la Scène Nationale de Montbéliard, de La Muse en Circuit - Centre National de Création Musicale, de CESARE et du gmem–CNCM-marseille. Il a été lauréat de la Villa Médicis hors-les-murs (USA, 2012) et du concours d'art radiophonique de La Muse en Circuit. Il a été pensionnaire de la Villa Médicis à Rome pour la saison 2015-2016.
Jean-Claude Risset
musicien, chercheur, compositeur
Jean-Claude Risset est à la fois musicien et chercheur en physique acoustique. Après une solide formation de pianiste auprès de Robert Trimaille (élève d'Alfred Cortot) qui lui donne l'envie d'entamer une carrière de pianiste, il découvre la composition entre 1961 et 1964 : André Jolivet l’engage à étudier l'écriture avec Suzanne Demarquez. Parallèlement, étudiant à l'École Normale Supérieure à Paris, il devient agrégé de physique en 1961 et Docteur d'État en Sciences Physiques en 1967. Il commence alors une carrière de scientifique, dans le domaine de l'électronique. Pionnier en informatique musicale, comme l'attestent ses travaux sur la synthèse sonore et en psychoacoustique, notamment lors de ses séjours aux Bell Laboratories, il acquiert rapidement une renommée internationale. Il œuvre dans la recherche scientifique au sein du CNRS, à l'Institut Électronique Fondamentale de Pierre Grivet de 1961 à 1971, aux Bell Laboratories dans le New-Jersey (États-Unis), autour de Max Mathews et John Pierce entre 1964-1965 et 1967-1969, séjour pendant lequel il développe des travaux sur la synthèse des sons par ordinateur et leurs applications musicales (notamment la simulation des sons instrumentaux, les illusions sonores et paradoxes musicaux), à Orsay (1970-1971), puis, à partir de 1972, au Centre universitaire de Marseille-Luminy, à l'Ircam de 1975 à 1979 et enfin au LMA (Laboratoire de mécanique et d'acoustique) du CNRS à Marseille, institution dans laquelle il reste directeur de recherche émérite. Il est invité dans de nombreux pays et institutions de recherche scientifique et musicale, comme le CCRMA de Stanford (auprès de son homologue chercheur-musicien John Chowning), le studio électronique de Dartmouth College (avec Jon Appleton), et le Media Lab du MIT (États-Unis) pour ses travaux autour du piano Disklavier Yamaha. Jean-Claude Risset fut maître de conférences en musique à l'Université d'Aix-Marseille entre 1971 et 1975, puis professeur entre 1979 et 1985, directeur du département « ordinateur» de l'Ircam entre 1975-1979, puis responsable entre 1993 et 1999 du DEA national « Acoustique, traitement du signal et informatique appliqués à la musique», dispensé à l'Ircam conjointement par l'Université de la Méditerranée et l'Université de Paris VI. Ses recherches scientifiques alimenteront incessamment son travail de musicien, et réciproquement. Son catalogue d'œuvres musicales, riche de plus de soixante-dix pièces, est composé d'une quinzaine d'œuvres pour « sons fixés sur support», à savoir des musiques électroniques réalisées aux Bell Laboratoires, à l'Ircam, au LMA-CNRS, ou des musiques acousmatiques réalisées à l'Ina-GRM, au GMEM..., d'une vingtaine d'œuvres instrumentales et d'environ trente-cinq œuvres mixtes (dont certaines avec électronique temps réel), catégorie qu'il défend tout particulièrement. Ces œuvres sont l'occasion de concrétiser l'idée de « composer le son lui-même », en plus de composer avec ces sons.
— Source : IRCAM
Ophélie Dorgans
artiste sonore
Artiste sonore, arpenteuse d’espaces tiers, toujours en quête d’incongruités qui bousculeraient nos états de pensée dualistes qui remontent à l’avènement de la Raison. Grâce à la pratique des multimédias et du recyclage, mise en oeuvre d’installations tantôt gonflable, flottante, j’aborde cette trialectique de l’espace à la fois perçu, conçu et vécu. Ma démarche tantôt collaborative, tantôt solitaire traverse plusieurs plans de lecture, mêlant référence historique, littéraire, mythologique, ancrée résolument dans le réel et l’imaginaire. Mes essais naissent irrémédiablement de la médiation des autres, des praticiens du lieu qui me mobilise et celle de l’espace même, son climat, sa déclivité, sa pression atmosphérique, son relief, sa surface.
Loïse Bulot
artiste sonore et plastique
Loïse Bulot construit un univers onirique à travers les arts plastiques et la musique. Après avoir étudié le piano et les arts graphiques à Paris, elle poursuit son cursus à l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille, puis au conservatoire où elle obtient un prix de composition électroacoustique.
Ses musiques acousmatiques ont été diffusées dans différents festivals (France, Espagne, Allemagne, Mexique, Canada) et elle est lauréate du 2e prix de composition électroacoustique Luigi Russolo en 2014, et du concours Banc d’essai (GRM) en 2015.
Elle développe son travail autour de différents projets : dessin et bandes dessinées, installations, compositions électroacoustiques et mixtes, ateliers participatifs.
Gaëtan Perseilhian
compositeur
Gaëtan Perseilhian est compositeur de musique électroacoustique et chercheur dans le domaine de la perception sonore. En 2006, il crée avec trois collaborateurs Brane Project. Au sein de cette structure, il travaille sur la mise en espace et compose ou adapte plusieurs pièces en multipistes. Il développe son écriture au CRD de Pantin puis à la Cité de la Musique de Marseille et interprète ses pièces sur différents dispositifs de multidiffusion. Il fait partie du collectif Soma qui propose des massages sonores et travail au sein du collectif Deletere.
Parallèlement, il est chercheur contractuel au Laboratoire CNRS- PRISM où il oriente ses travaux vers la perception sonore, les interfaces hommes-machines, les techniques de spatialisation et la perception du son dans l’espace.
Sarah Ouazzani
réalisatrice
Réalisatrice, la pratique de la vidéo m’a conduite à m’intéresser de plus en plus au non-visible, au non-dit, au sonore, comme possibilité de dialogue avec l’inconscient. Le temps, la lenteur, le déplacement, les mythes, les rituels, les rêves, les éléments sont au centre de ma démarche qu’elle soit plastique ou sonore.
Pascal Gobin
compositeur, enseignant
Pascal Gobin enseigne actuellement au CNRR de Marseille (professeur titulaire de la classe de musique électroacoustique).
Il mène parallèlement une carrière artistique touchant à des domaines d’expression sonore variés.
Il est compositeur de musique instrumentale, électroacoustique (musiques sur support pour le concert et pour le spectacle — danse, théâtre — et musique, associant instruments acoustiques et traitements électroniques).
Instrumentiste spécialisé dans le travail sur instruments électroniques, il participe à ce titre à des concerts de musique écrite et improvisée. Il est co-fondateurr de l’ensemble instrumental Ricercar devenu Studio Instrumental.
Il est également guitariste, et à ce titre intervient dans des spectacles, tels que « Attentifs ensemble » de Studio Instrumental, « le p’tit bal » avec M. Atienzar, « Non Seulement » de G. Appaix (la Liseuse), et la plupart des spectacles de la compagnie l’Art de Vivre.
Il collabore de manière étroite avec des groupes d’artistes, notamment au sein de compagnies (l’Art de Vivre, les Pas Perdus), exerçant dans d’autres domaines que la musique, dans le cadre de réalisations où le sonore tient une part très importante (théâtre musical, réalisations radiophoniques, installations sonores, performances).
Particulièrement intéressé par le domaine de l’invention artistique (plus spécifiquement sonore) avec des personnes non spécialisées (des amateurs), Pascal Gobin a mené un travail expérimental avec une fanfare, une chorale et pendant plusieurs années, avec G-A Lagesse, un travail sonore et instrumental avec des personnes handicapées.
Il a mené également une activité de recherche sur la musique au sein du groupe MIM (Laboratoire Musique et Informatique de Marseille) et avec G-A Lagesse (Les Pas perdus) plus particulièrement sur les interfaces gestuelles liées à l’instrumentarium électronique et à leur liaison avec la production artistique de personnes à mobilité réduite, en collaboration avec le LMA- S2M (CNRS Marseille).
Il a publié divers articles suite à des conférences données lors de colloques (Paris ICMS 1994, New York ICMS 1996, Marseille MIM 1996, Revue Leonoardo 1999, Barcelone 2001).
Depuis plusieurs années la majeure partie de son activité musicale se développe au sein de la compagnie l’Art de Vivre (musique des spectacles de la compagnie, ateliers de création musicale en direction d’amateurs, co-direction artistique avec Y. Fravega).
Maxime Barthélemy
compositeur
Soucieux d’une liberté artistique, Maxime Barthélemy s’attache particulièrement à sa production de compositeur actif dans le champ de la création musicale, plus largement du sonore, et de leurs relations possibles avec d’autres moyens d’expression. Observateur du sensible depuis son enfance silencieuse, il développera son faire-entendre auprès de Martín Matalón, Denis Dufour & Salvatore Sciarrino. Se dégage de ses œuvres un radical poétique affirmé, le raisonnablement inutile effleuré. Engagé au delà de cette posture, il enseigne la composition électroacoustique à la Cité de la Musique de Marseille, interprète au sein de l’ensemble 20° dans le noir et collabore de manière privilégiée avec les éditions Maison ONA. • Festivals : Ars Musica, Multiphonies, GRM, L’espace du son, Futura, Mixtur (Barcelone), Détours de Babel, LEM, Audio Art Circus (Japon), Festival [•REC], La semaine du son, Digital Art Festival... • Lieux : Auditorium Saint-Germain, MACBA (Musée d’Art Contemporain de Barcelone), Music Forum Taipei, Digital Art Center (Taïwan), Gaîté Lyrique, Théâtre du Rond-Point, Théâtre de la Commune, Théâtre Marni (Bruxelles), Colonnes de Buren, Friche La Belle de Mai (Marseille), Copenhague... • Acousmoniums & dispositifs : Motus, GRM, Musiques & Recherches, CIDMA, La Bétonneuse, 20° dans le noir, Sagittaire, Alcôme, sous//casques, Brane Project... • Ensembles : Vertixe Sonora, Sillages, Taller Sonoro... • Lauréat ou finaliste des concours : Petites formes, Banc d’essai GRM, Prix Luigi Rossolo, Prix Pierre Schaeffer (découverte Pho nurgia No va), Musiques en Courts... • Diffusions : France Musique (Electrain de Nuit), Radio Campus, Radio Grenouille, UNDÆ, WFMU (New York)... • Parutions : Passage à Paris (Licences), Métamorphoses (M&R), Rien ni personne (Nostalgie de la boue)... • Soutiens : Sacem, Institut Français, Ministère de la Culture...
Ballet National de Marseille
20, boulevard de Gabès13008
Marseille
DURÉE
1h00
TARIFS
Entrée libre
Loïse Bulot, Sarah Ouazzani, Nicolas Rousset
élèves/compositeurs du Conservatoire de Marseille
Ophélie Dorgans, Gaëtan Parseihian
élèves/compositeurs de la Cité de la Musique de Marseille
Pascal Gobin
professeur (CNRR)
Maxime Barthélemy
professeur (Cité de la musique)
Sébastien Roux
compositeur/interprête