Cette résidence verra se concrétiser une première rencontre musicale entre le guitariste improvisateur Jean-Marc Montera (artiste associé au GMEM) et la musicienne électroacoustique Gwennaëlle Roulleau, à travers des enregistrements, qui serviront de base à une collaboration future...

Guitariste français issu du rock, spécialiste de l’improvisation libre et de l’expérimentation sonore, Jean-Marc Montera utilise tout le registre des cordes amplifiées et acoustiques - résonances, percussions, distorsions, extensions et détournements en tout genre. Parmi les musiciens les plus actifs dans le champ des musiques improvisées, il multiplie depuis les années 1970 les rencontres et les contacts avec d’autres univers artistiques jusqu’à rendre de plus en plus floue la «barrière» entre les genres.
Gwennaëlle Roulleau
musicienne électroacoustique
Gwennaëlle Roulleau compose, improvise, et mets en place des installations. C’est avec la sensibilité du promeneur écoutant que très vite elle enregistre pour partager ces traces précieuses du vivant. De la prise de son à la diffusion, elle sculpte la matière sonore, pour donner lieu à des compositions fixées ou en temps réel, pensées en dramaturgies sonores. Attachée à la nature acoustique et organique des sons, elle revendique aussi la dimension électronique de son instrument. Sa démarche est marquée par une formation en composition électroacoustique avec Christine Groult (ENM Pantin).
Elle joue par ailleurs avec d’autres musiciens improvisateurs (Tristan Macé, Ramuntcho Matta, Pablo Cueco, Jean-Marc Montera, Fred Marty, Thierry Waziniak, Gaël Mevel, Daniel Lifermann, Basile Chassaing), et compose pour de la vidéo (Abbaye de Boscodon – Erik Lorré, U-Farm – Damien Chivialle, Fais voir le son -2DHD, La roulotte – Tangible).
Sa démarche d’écoute du monde et d’exploration du réel l’amène à des projets in situ. Et elle évolue dans des collaborations avec des compagnies de danse et de théâtre (Edwine Fournier – Tangible, Sébastien Molliex – Les OsPosés, Olivia Grandville – La spirale de Caroline, Dominique Dolmieu – Théâtre de Syldavie).
La prise avec le réel et sa mise en résonance poétique traversent son travail. Fascinée par la manifestation du vivant, dans les dimensions physiques du monde, elle cherche au travers d’installations à interpréter de manière sonore un phénomène d’abord imperceptible par nos sens (La fourmi sur l’élastique, Taxi Brousse – Fées d’hiver), ou qui donneront au contexte une interprétation poétique (Open sources II – Tangible, Sillons – Laure Bollinger, L’espwar est un temps boisé – Friche Théâtre Urbain). Elle travaille ainsi aujourd’hui avec les ondes électromagnétiques.
Dans la croisée entre ces langages, elle cherche un écart qui permette à des possibles de se déployer, dans ces frottements, la poésie.
Elle est membre des collectifs Tangible, Fées d’hiver et l’Emoi Sonneur.
Gwennaëlle Roulleau
électroacoustique
Jean-Marc Montera
guitare