Une clairière est un lieu à part, lieu ouvert ou enfermé selon le point de vue, où se développent des écosystèmes qui ne peuvent vivre ailleurs.
Clairière est une invitation à découvrir une nature renouvelée, hybride. Proxima Centauri se propose de transporter musicien·ne·s et spectateur·rice·s dans une nouvelle clairière, où électronique et organique se mélangent pour donner corps à des sons nouveaux.
Toute clairière étant condamnée dès sa création à redevenir forêt, cette Clairière sonore est éphémère, portée par le combat des musicien·ne·s pour la faire exister face au silence ou au bruit.
La clairière est un symbole de la dualité entre plein et vide. L’occasion d’interroger le dialogue entre voix et électronique, deux médiums qui évoquent un mélange entre le réel et l’irréel. Un parcours fantasmagorique à travers nos rêves, notre Histoire, nos légendes et notre univers.
Coproduction
Proxima Centauri
Remerciements
Le Scrime-Université Bordeaux
Soutiens
Ministère de la Culture ; DRAC Nouvelle-Aquitaine ; le Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine ; le Conseil Départemental de la Gironde ; la Ville de Bordeaux ; la SPEDIDAM ; la SACEM ; L’ADAMI ; le CNM et la MMC.
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Clairière de Núria Giménez Comas
Commande et coproduction
GMEM
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La saison Modulations
Production
GMEM — Centre national de création musicale
Coproduction
Ville de Marseille - Opéra
Proxima Centauri
ensemble
Depuis plus de 30 ans, Proxima Centauri bouscule les codes de la musique de chambre notamment en intégrant le dispositif électronique comme un membre à part entière de la formation. Proxima Centauri collabore avec de nombreux artistes, d’autres musicien·ne·s ; interprètes ou improvisateur·trice·s, mais aussi des danseur·euse·s ou des plasticien·ne·s. L’ensemble porte ainsi une démarche artistique pluridisciplinaire, alliant création musicale et arts visuels.
Placé sous la direction artistique de Marie-Bernadette Charrier, l’ensemble pratique une politique de commande active et crée de nombreuses œuvres de compositeur·trice·s et investit toutes les dimensions de la création, de la recherche en lutherie contemporaine à la transmission des savoir-faire aux jeunes interprètes.
Originaire de Bordeaux, l’ensemble y est depuis 2020 associé au SCRIME qui l’accueille en résidence de création et organise avec lui plusieurs événements. Son rayonnement dépasse néanmoins la Nouvelle-Aquitaine et les frontières de la France. De renommée internationale, l’ensemble est invité dans de nombreux festivals et réalise des tournées en Europe, Amérique, Asie et Océanie.
Proxima Centauri est Membre de Futurs Composés, REZO MUSA, Forces Vives et de la FEVIS.
Raphaèle Biston
compositrice
Née à Lyon en 1975.
Ses projets d’écriture s'inscrivent principalement dans trois champs distincts: l’écriture instrumentale (Sable pour deux flûtes alto, Lignes de fuite pour cinq musiciens, Ressac pour treize instruments, etc.); les musiques mixtes (Présence pour contrebasse et dispositif électroacoustique, Parages pour cinq musiciens et dispositif, Sillages pour huit musiciens et dispositif, etc.); enfin, les projets scéniques, dans le cadre de collaborations avec des auteurs, comédiens, metteurs en scène, ou des instrumentistes aventureux (Schläfer, pour trompette, comédienne et dispositif, Fricassée de maris, avec comédienne et musiciens improvisateurs, etc.).
Elle a étudié au CRR de Lyon, à la HEM de Genève et au CNSMD de Lyon. Elle pratique la flûte au sein de collectifs de musique improvisée.
Ses musiques, pourtant diverses, gravitent autour de quelques préoccupations principales: élaborer le timbre, mettre en valeur son potentiel poétique, entre bruit et couleur, son et silence. Partir du concret, du geste instrumental, pour enclencher la composition. Écrire ce geste, écrire l’attitude de jeu. Faire et refaire l’aller-retour entre structuration et intuition. Utiliser toute une variété de sons, y compris les plus rudes et les plus fragiles. Travailler sur les échelles de hauteurs pour construire des univers non tempérés d’apparence pourtant presque familière, jouer sur les limites entre territoire familier et territoire étrange. Faire voisiner le naturel et la machine, le mécanique et le fluide, le sensible et l'insensible. Proposer un discours tenu, rigoureux, mais laisser aussi à l'auditeur de la place pour vagabonder.
Elle reçoit ces dernières années des commandes du GRAME‑CNCM‑Lyon, du CIRM‑CNCM‑Nice, du GMEM‑CNCM‑Marseille, où elle est invitée en résidence, de Radio France, du Théâtre de la Croix-Rousse, du fond Diaphonique, de la Fondation La Fenice ; elle obtient une bourse de la fondation Beaumarchais-SACD, et l’aide à l’écriture d’une œuvre musicale originale du ministère de la culture pour trois récents projets.
Ses œuvres sont jouées dans différents festivals et concerts de musique contemporaine, comme la Biennale Musiques en Scène à Lyon, Musica à Strasbourg, Why Note à Dijon, MANCA à Nice, Les Musiques à Marseille, Forum à Moscou, Rondò à Milan, la Biennale de Venise, Musiques démesurées à Clermont-Ferrand, SIMN à Bucarest, SMC à Lausanne, SOUND à Aberdeen, Musiqa à Houston, Présences à Paris, par des interprètes tels que 2e2m, l’Ensemble Orchestral Contemporain, l'Instant Donné, l'Ensemble Modern, le Quatuor Béla, Charlotte Testu, Marco Blaauw, Multilatérale, Ear Unit, Le Concert Impromptu, Ex Novo, le Divertimento Ensemble, l'ensemble PTYX, Proxima Centauri, Utopik, etc.
Núria Giménez Comas
compositrice
Núria Giménez Comas étudie le piano, puis les mathématiques, avant de s’orienter en 2006 vers la composition à l’Esmuc (Escola Superior de Musica de Catalunya, Barcelone). Elle se forme auprès de Christophe Havel qui la confronte d’emblée à l’électroacoustique pure et à l’importance du travail du timbre, que ce soit l’expansion timbrique et harmonique, la cohésion timbre / harmonie ou l’interaction de l’informatique et de l’instrumentiste. Pendant cette période, elle suit également les séminaires de composition de Helmut Lachenmann, Michaël Levinas et Klaus Huber.
De 2010 à 2012, elle poursuit ses études à la Haute Ecole de Musique de Genève avec Michael Jarrell, Luis Naón et Eric Daubresse. Dans le cadre de son mémoire de Master, elle s’intéresse à la recherche sur la perception sonore et développe une réflexion sur les concepts d’image sonore et de masquage. Attirée par le travail des images et la pluridisciplinarité, elle participe en 2012 à l’atelier In Vivo-Video de l’Académie ManiFeste. De 2012 à 2014, elle suit le Cursus de composition de l’Ircam. Dans ce cadre, elle réalise des projets sur la synthèse par modèles physiques et un projet sur les scènes sonores avec le système de spatialisation en 3D Ambisonics. En 2017 et 2018, elle intègre le programme de résidence en recherche artistique de l’Ircam en collaboration avec ZKM, ce projet collaboratif de recherche mené avec Marlon Schumacher explore et développe la notion de sculpture spatiale en 3D avec un travail sur la synthèse de textures.
Elle a participé à l’Académie de Villecroze, l’Académie Schloss Solitude, le Forum Tactus de Bruxelles, Voix Nouvelles (Royaumont).
Ses pièces ont été jouées entre autres par le Quatuor Diotima, l’Orchestre de Chambre de Genève, l’Ensemble Contrechamps, le clarinettiste Harry Sparnaay, le trio du Klangforum Wien, le Brussels Philharmonic. En 2012, elle fonde l’Ensemble Matka (Genève).
Elle travaille actuellement sur une fiction musicale, commande de l’Ircam, tirée de Nostalgie 2175 d’Anja Hilling, avec la metteuse en scène Anne Montfort. Elle collabore dans le même temps avec cette dernière sur un projet de mini-opéra sur le texte Shadow. Eurydice says d’Elfriede Jelinek, commande du Grand Théâtre du Liceu de Barcelone.
© Ircam-Centre Pompidou, 2018
Christophe Havel
compositeur
Après des études scientifiques et musicales à Paris et à Bordeaux, Christophe Havel choisit de s’installer à Bordeaux où il participe activement à la vie musicale, en particulier avec l’association Proxima Centauri dont il est membre fondateur et co-directeur artistique, et avec le Scrime dont il a reprit la direction artistique en septembre 2011. Depuis 1991 il y enseigne la composition électroacoustique au Conservatoire à Rayonnement Régional.
Dans ses premières œuvres instrumentales – Oxyton (1991), Omotesis (1991), RamDam (1992), son écriture très expressive reflète la marque de l’expérience électroacoustique aussi bien dans le travail de la matière sonore – en particulier dans le détail de l’écriture morphologique – que par l’utilisation des technologies nouvelles aux différents stades de l’élaboration de l’œuvre. Son œuvre associe alors très souvent un dispositif instrumental à un dispositif électroacoustique agissant en direct, comme dans S (1994) qui obtint le 1er prix au 6ème concours de composition électroacoustique de Braunschweig en 1995.
En réaction au caractère très expressif de ses premières œuvres, il oriente son travail vers la composition de structures dynamiques où les matériaux harmonique et rythmique jouent un rôle prépondérant et participent activement à la dynamique formelle, ce qui confère aux œuvres de cette période – IT ! (1998), ÆR [la danse] (1994), CINETIC (2000) – un caractère très plastique. Plus récemment sa démarche s’est focalisée sur l’utilisation d’une grammaire gestuelle permettant d’appréhender le phénomène sonore dans sa globalité – Dissidences (2008), Eden (2009), XX (2010), XY (2010), que ce soit dans une situation instrumentale ou électronique.
Dans sa série des métamorphoses, amorcée en 2000, il développe une écriture mettant en relation l’instrumentiste et l’ordinateur dans des structures ouvertes utilisant essentiellement des sonorités synthétiques. Dans cette perspective, il est l’initiateur d’une recherche au Scrime (Studio de Création et de Recherche en Informatique et en Musique Electroacoustique) sur la captation du geste du percussionniste. En 2004 il est nommé chercheur associé au LaBRI (Laboratoire Bordelais de Recherche en Informatique). Sa carrière de compositeur et de musicien électroacousticien s’accompagne de diverses expériences pédagogiques. Ainsi, de 1994 à 1998 il enseigne les esthétiques musicales contemporaines au Cefedem et de 1999 à 2004 il est chargé de cours en acoustique musicale à l’Université de Musicologie de Bordeaux III. En 2003 il est nommé professeur de composition à l’Ecole Supérieure de Musique de Catalogne à Barcelone (esmuc) et de 2004 à 2011 il rejoint l’équipe professorale de Musikene, l’Ecole Supérieure de Musique du Pays Basque à San Sebastian, comme professeur de composition électroacoustique.
Pierre Jodlowski
compositeur
Pierre Jodlowski développe son travail en France et à l’étranger dans le champ des musiques d’aujourd’hui. Sa musique, souvent marquée par une importante densité, se situe au croisement du son acoustique et du son électrique et se caractérise par son ancrage dramaturgique et politique. Son activité le conduit à se produire dans la plupart des lieux dédiés à la musique contemporaine mais aussi dans des circuits parallèles : danse, théâtre, arts plastiques, musiques électroniques. Il est également fondateur et directeur artistique associé du studio éole et du festival Novelum à Toulouse et sa région (de 1998 à 2014).
Son travail se déploie aujourd’hui dans de nombreux domaines, et, en périphérie de son univers musical, il travaille l’image, la programmation interactive pour des installations, la mise en scène et cherche avant tout à questionner les rapports dynamiques des espaces scéniques. Il revendique aujourd’hui la pratique d’une musique “active” : dans sa dimension physique [gestes, énergies, espaces] comme psychologique [évocation, mémoire, dimension cinématographique].
En parallèle de son travail de composition, il se produit également pour des performances, en solo ou en formation avec d’autres artistes. Il mène par ailleurs des collaborations privilégiées avec des musiciens comme Jean Geoffroy – percussion, Cédric Jullion – flûte, Wilhem Latchoumia – piano, pour des oeuvres et des recherches sur les nouvelles lutheries.
Son travail sur l’image l’amène à développer des collaborations avec des artistes plasticiens, en particulier David Coste avec qui il a développé plusieurs projets.
Il travaille également l’écriture de l’espace scénique dans des œuvres à la croisée du théâtre, des installations, concerts scénographiés ou oratorio. Lauréat de plusieurs concours internationaux, il a obtenu les Prix Claude Arrieu (2002) et Hervé Dugardin (2012) attribués par la Sacem. — pierrejodlowski.fr
Opéra de Marseille (Foyer Ernest Reyer)
2, rue Molière13001
Marseille
DURÉE
1h
TARIF
Unique 6€
Gratuité pour les détenteur·rice·s de la carte de fidélité Modulations
(uniquement sur réservation)
INFORMATION PRATIQUE
Les spectateur·rice·s retardataires ne pourront avoir accès à la salle, certains spectacles ne tolérant — sur demande des équipes artistiques — aucune entrée en retard.
BILLETTERIE
En ligne : gmem-cncm.mapado.com
Par mail : billetterie@gmem.org
Sur place : le jour même de la représentation, une demi-heure avant le spectacle, dans la limite des places disponibles.
DANS LE CADRE DES MODULATIONS
Les Modulations, c’est quoi ?
Ce sont des concerts, des performances, des événements réguliers…
Autrement dit, une saison organisée par le GMEM.
Dates du 2ème semestre :
16/01 — 20/02 — 03/03 — 19/03 — 16/04 — 12/05
Proxima Centauri
ensemble musical composé de
Marie-Bernadette Charrier
direction artistique et saxophone
Muriel Ferraro
voix
Sylvain Millepied
flûte
Hilomi Sakaguchi
piano
Benoit Poly
percussion
Christophe Havel
électronique
ŒUVRES DE
Núria Giménez Comas
Une clairière quand même — 16 min — CREATION
Laure Gauthier, texte
pour voix, flûte, saxophone, percussion, piano et dispositif électronique
Christophe Havel
Pli d’Eden — 9 min
pour saxophone, percussion et dispositif électronique
Raphaèle Biston
Ombres — 9 min
pour flûte, saxophone, percussion, piano et dispositif électronique
Núria Giménez Comas
The Second Coming — 10 min
pour voix, piano et dispositif électronique
Pierre Jodlowski
Coliseum — 12 min
pour flûte, saxophone, percussion, piano et dispositif électronique