Electro-Aimant est né d'une rencontre improbable entre un musicien engagé dans le renouvellement des musiques traditionnelles et un compositeur qui développe sa pratique grâce à l'improvisation, avec une lutherie informatique. La tradition orale, la pratique de l'improvisation, la musique électroacoustique et la transformation en temps réel se répondent pour inventer dans le temps du concert, un langage qui se construit entre tradition et nouveauté, histoire et immédiateté.
Christian Sebille et Miquèu Montanaro poussent les limites des galoubets-tambourins, par un jeu incessant entre la matière première du son et sa transformation. Déconstruction et reconstruction s'articulent pour écrire une narration dynamique, toujours surprenante. Le galoubet-tambourin, considéré comme traditionnel et populaire, est un instrument très technique entre une flûte aux mélodies très précises et un tambourin qui exécute deux fonctions : celle de rythmique et celle de bourdon. Les ordinateurs de Christian Sebille fouillent cette profusion de sons pour exposer un dialogue inédit et inouï entre ces deux techniques du jeu musical, radicalement différentes. Les deux musiciens ont échappé à leurs habitudes pour oser une joute inédite.
Par le détournement de leurs pratiques et avec leur propre lutherie, ils jouent de leur apport culturel pour en extraire des volutes sonores extravagantes et inventer une nouvelle forme de dialogue.
Production déléguée
GMEM — Centre national de création musicale
Coproduction
Compagnie Montanaro
Né à Hyères en 1955. Miquèu Montanaro est compositeur et musicien multi-instrumentiste, avec plus de 40 albums à son actif. Son instrument principal est le galoubet tambourin (instrument traditionnel provençal composé d’un duo flûte-tambourin).
Christian Sebille est compositeur et directeur artistique du GMEM à Marseille. Il travaille sur la réalisation d’installations sonores in situ, en particulier dans le cadre d’une série intitulée Miniatures. Le lieu de la captation des sons est lié au lieu de leur diffusion dans un rapport de compression d’espace (réduction de l’espace de diffusion par rapport à l’espace de captation) et réduction temporelle (rapport du temps de captation / temps de diffusion). Par ailleurs, il travaille sur le son concret et sur la capacité du matériau à être en soi son propre diffuseur (l’objet instrument). Le rayonnement de la matière et le mouvement de l’objet (sonore) jouent l’un de l’autre..
Narancsliget (Hongrie)
Christian Sebille
électronique
Miquèu Montanaro
flûtes galoubet-tambourin