Paysage de propagations « #1.2 Matrice » et « #3 Fusion » s’adaptent à la Galerie d’exposition du Théâtre de Privas.
Ainsi qu’une toute nouvelle œuvre créée pour cette exposition, composée de trois cives, sorte de douches résonnantes, proposant un massage sonore...
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De 2018 à 2020, Christian Sebille, compositeur et artiste sonore, a été invité en résidence par le Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques – Cirva.
Après une recherche sur les formes et leurs signatures acoustiques – ballons, vasques, cymbales, soucoupes ou tiges… brisées, à cloche, creuses ou sablées… – Christian Sebille a développé un projet d’orchestre de verre et d’installation sonore immersive agie par mécanique générative. Dans cette recherche, le verre est à la fois instrument et membrane de diffusion acoustique. Chaque forme soufflée, par définition unique, libère une onde sonore singulière, mise en boucle, transformée et propagée par des haut-parleurs de verre.
Paysage de propagations réunit une équipe pluridisciplinaire : souffleurs de verre, philosophe, compositeur, musiciens, concepteurs de mécaniques et réalisateur en informatique musicale.
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> Paysage de propagations « #1.2 Matrice »
« Nous sommes dans un lieu clos où les pièces de verre, réveillées par des mécanismes asservis, propagent leur identité sonore. Les lumières balayent l’espace. Rien ne semble fixe. Dix tables présentent des pièces uniques, inertes, jusqu’à l’action du percuteur. Le souffle des artistes verriers se prolonge par le son. La matière passe du solide au vibrant, du souffle figé à son expansion retentissante. Les sons se propagent dans l’espace, se mélangent entre leurs zones de propagation. Les éclats de lumière et les nappes de couleurs, en contrepoint, brouillent les repères.
Après un temps d’observation, vous déambulez à la recherche des mécanismes. Ogives ou vasques frappées, longues tiges ou cymbales tapées ou frottées, bandes de lumière vibrantes… après le premier étonnement, c’est la recherche de la compréhension du dispositif qui s’impose. D’où viennent les phénomènes ? Puis jaillissent les bulles de spectres lumineux ou sonores, les axes de dialogues et les traces des fréquences. Les jeux entre les familles de sons – bois, métal, pierre – s’interrogent et s’interpellent. Les mouvements des résonances demandent l’immobilité de l’auditeur et son observation. Vous décidez d’être à l’intérieur du petit monde. Un lien dérisoire et ironique s’installe entre vous et le cosmos. Vous êtes dans un endroit décidé de votre écoute, à un endroit de l’orchestre, proche de ce qui est fort, écarté du lointain. » — Christian Sebille.
Performance le mardi 14 janvier 2025 à 19h00 — Galerie d’exposition du Théâtre de Privas, Privas (07)
Performance à partir de quelques pièces en verre par Philippe Foch (percussions) et Christian Sebille (électronique temps réel).
Lors des deux années à compter de 2018 en résidence au Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques — Cirva, pour développer des pièces soufflées dédiées à la recherche sonore, Christian Sebille n’a pas manqué de profiter de sa complicité avec le percussionniste Philippe Foch. Ils ont engagé ensemble une recherche autour de la résonance des pièces en verre. Les ateliers pendant lesquels ils ont dompté ces instruments inouïs a finalement donné lieu à l’idée d’une performance dans le cycle Paysage de propagations. Philippe Foch use de sa dextérité gestuelle et de sa sensualité pour extraire des sons inédits, pendant que Christian Sebille s’empare de la matière sonore pour la transformer en temps réel et la restituer. Un duo d’improvisation électronique et acoustique qui s’appuie sur la poétique des objets pour prolonger la trajectoire des souffles cristallisés des artistes verriers et créer une petite cosmologie sonore dérisoire et vivante.
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Lors de sa vie de compositeur, les idées développées par Christian Sebille ont souvent trouvé leur profondeur grâce à la réalisation de séries. Les séries Villes imaginées (7 pièces pour voix, instruments et électronique) ou Miniatures (13 installations musicales et sonores) répondaient déjà à une volonté de creuser un sillon et d’approfondir une recherche artistique personnelle en déclinant un jeu de différences formelles.
Suivant cette même logique créative, Paysage de propagations est devenue une série dont chaque déclinaison comporte un numéro et un sous titre.
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> Paysage #3 « Fusion »
Installation avec vidéo. Mise en espace et en image par Francisco Ruiz De Infante (plasticien).
« Un espace… Un pré carré mécanique et organique au même temps. Un désir incandescent de maitriser le beau désordre de quelques respirations fossilisées dans des boules transparentes. Le mot « désordre* », pour certains évoque un cauchemar domestique. Il nous convient ; il nous rassure aussi, car tout ordre peut devenir facilement effrayant. L’ordre fait peur parce qu’il nous attire avec la même force que le désordre nous porte. Si nous existons et si un espace vibre, c’est probablement à cause de ces va-et-vient.
Comment construire une archéologie en transition ? Un potentiel fragile qui, amplifié par la résonance de quelques peaux transparentes et quelques souvenirs du feu, puisse composer un espace-temps énigmatique avec lequel vibrer ?
Voilà des formes improbables générées grâce aux désirs du son ! Voilà les marteaux pour provoquer la réaction de l’air fossilisé dans l’air du présent ! Voilà les ombres pour expliciter des mouvements presque invisibles ! Et voilà aussi les scanners pour éclairer, souligner et cacher ces souffles vitrifiés. Et voilà donc ces regards mécaniques qui balaient les transparences et les corps. Ces regards qui, en regardant tout, ne voient rien… pour mieux laisser entendre l’orchestre. » — Francisco Ruiz De Infante
*Désordre, de Jean-Claude Carrière, 2012, Éd. André Versaille
Production déléguée
GMEM — Centre national de création musicale et Cirva, Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques
Partenariat
Saint-Ex, Culture Numérique - Reims
Développement des dispositifs mécaniques et informatiques
Collectif Sonopopée
Lauréat
Du dispositif pour la création artistique multimédia et numérique (DICRéAM)
Avec le soutien de
La Sacem et l'Onda
Remerciement
Reso-nance & Fablab lfo ; Équipe du Cirva : Stanislas Colodiet, Huguette Epinat, Bérangère Huguet, Carlo Maria Marangoni, Valérie Olléon, Cyrille Rocherieux, Fernando Torre, David Veis
Commande d’écriture
Paysage #2.2
Christian Sebille est compositeur et directeur artistique du GMEM à Marseille. Il travaille sur la réalisation d’installations sonores in situ, en particulier dans le cadre d’une série intitulée Miniatures. Le lieu de la captation des sons est lié au lieu de leur diffusion dans un rapport de compression d’espace (réduction de l’espace de diffusion par rapport à l’espace de captation) et réduction temporelle (rapport du temps de captation / temps de diffusion). Par ailleurs, il travaille sur le son concret et sur la capacité du matériau à être en soi son propre diffuseur (l’objet instrument). Le rayonnement de la matière et le mouvement de l’objet (sonore) jouent l’un de l’autre..
Théâtre de Privas (07)
Place André Malraux07000
Privas
TARIF
Entrée libre
VERNISSAGE & PERFORMANCE
Mardi 14 janvier 2025 à 19h00
avec
Philippe Foch
percussionniste
OUVERTURE DE L’INSTALLATION
Mercredis : 9h30 à 12h30 / 13h30 à 17h
Jeudis & vendredis : 13h30 à 17h
Les jours de spectacle : 1h30 avant le début de la représentation
ATELIERS SCOLAIRES
Mer. 15 — Ven. 17 janvier 2024
Jeu. 20 + Ven. 21 février 2024
Christian Sebille
conception et composition
Francisco Ruiz de Infante
plasticien
Philippe Foch
percussionniste
Maxime Lance, Vivien Trelcat et Nicolas Canot
Collectif artistique Sonopopée
dispositif mécanique et numérique génératif
Équipe du Cirva
production et réalisation verre
Matthieu Girard
constructeur bois et métal
Benoit Fremaux
contructeur bois et métal, régisseur plateau
Damien Ripoll
régisseur général, informatique et son