« Timbre qui n’est plus par l’ouïe mesurable. Comme si le son qui nous surpasse de toutes parts était l’espace qui mûrit. »
— Rainer Maria Rilke, Chant éloigné
Auscúltare est une pièce mixte pour deux voix et haut-parleurs ultra-directionnels.
La composition s’interroge sur les liens entre la voix humaine et les environnements sonores. Les sons de synthèse, diffusés par les quatre haut-parleurs ultra-directionnels, agissent ici comme contrepoint nécessaire à la perception des espaces acoustiques. (Topos)
Le procédé consiste à jouer des superpositions entre les voix humaines acoustiques et des sons de synthèse projetés dans l’espace. Les uns et les autres se prolongent, se complètent et s’accordent provoquant un jeu de timbres inouïs.
Production déléguée
GMEM
Commande d’État
pour l’écriture d’œuvre musicale originale 2022 du GMEM
Coproduction
Mujō et D.D.A Contemporary Art
Soutiens
Sacem ; DICRéAM 2021 ; DRAC ; Région SUD ; Maison de la Musique Contemporaine
Résidences de création
VOCE - CNCM (Pigna, Corse) et GMEM
En partenariat avec la Friche la Belle de Mai
Né à Annecy en 1982. Après des études musicales, notamment de clarinette et de batterie, il découvre la musique de Pierre Schaeffer. Un champ des possibles s’ouvre dès lors tout autant avec les outils électroniques que des instruments traditionnels.
Raphaële Kennedy
soprano
Interprète soliste et polyphoniste, Raphaële Kennedy consacre sa vie artistique à l’interprétation de la musique dite ancienne et à la création d’œuvres contemporaines, avec la même exigence d’en tirer la palpitation du sens et le même désir d’en donner le goût afin d’en transmettre l’émotion.
D’abord reconnue auprès de Jordi Savall, François Lazarevitch et les Musiciens de Saint-Julien, Jean-Marc Aymes et Concerto soave, Guido Balestracci et l’Amoroso, Jean Tubéry et la Fenice, au sein d’A Sei Voci, de l’ensemble européen William Byrd, des Paladins, du Poème Harmonique, des Demoiselles de Saint-Cyr…, elle apparaît dans les grands festivals ainsi que dans nombre d’enregistrements dédiés à la musique ancienne.
Elle est aussi désormais une référence en création contemporaine, se produisant dans des salles et festivals de notoriété internationale. Dédicataire de quantité d’œuvres et travaillant en étroite relation avec compositeurs et électroacousticiens, elle est notamment la voix des concerts visuels de Kaija Saariaho et Jean-Baptiste Barrière, l’héroïne de l’opéra de Philippe Leroux L’Annonce faite à Marie, le rôle-titre de l’opéra de Laurent Cuniot L’Enfant inouï, l’interprète privilégiée de Pierre-Adrien Charpy et sollicitée par Robert Pascal, Mauro Lanza, Gianvincenzo Cresta, Matteo Franceschini, Ben Foskett, Loïse Bulot et Bertrand Wolff.
Spécialiste du récital pour voix seule et électronique, elle est également artiste régulièrement invitée des ensembles tm+ (Laurent Cuniot), Multilatérale et Les Métaboles (Léo Warynski), Ars Nova (Benoît Sitzia) et Regards. Elle a été membre permanent des Solistes XXI (Rachid Safir).
Elle assure la direction artistique de Da Pacem, compagnie investie dans la musique ancienne, la création contemporaine et le dialogue des cultures fondée avec le compositeur Pierre-Adrien Charpy. C’est dans ce cadre - du duo jusqu’au petit ensemble et aux spectacles pluridisciplinaires ou multimédias - qu’elle appuie librement son travail sur la sensualité, la théâtralité et la rhétorique. Elle privilégie ainsi la transparence incarnée de la voix, la justesse de style, l’éclat qui surgit sur l’angle du mot et le geste déclamatoire qui fait de la musique l’amplification de la parole.
Elle a réalisé une quarantaine d’enregistrements discographiques et a fondé en 2016 avec le compositeur Pierre-Adrien Charpy et la photographe vidéaste Isabelle Françaix la collection musicale et visuelle Avec du label Cypres.
Isabelle Deproit
contralto, soliste
Pianiste de formation, elle effectue ses études musicales au Conservatoire de Lyon où elle est tout d’abord médaillée dans cette discipline puis obtient un premier prix en accompagnement. Elle acquiert également une licence de musicologie à l’université Lyon II et se forme en direction de choeur à l’ENM de Villeurbanne. Parallèlement, elle étudie le chant avec Cécile de Boever, Mireille Deguy, Elène Golgevit et intègre de nombreux ensembles tels Spirito (Nicole Corti), les Solistes de Lyon (Bernard Tétu), les Six Voix Solistes de Résonance Contemporaine (Alain Goudard), Calliope, Voix de femmes (Régine Théodoresco), Solistes XXI (Rachid Safir), l’ensemble Mora Vocis et le quatuor 4 anima avec lesquels elle enregistre plusieurs disques et se produit régulièrement en France et à l’étranger (Italie, Canada, Hong-Kong…).
Elle est également soliste dans divers opéras et oratorios (Miss Bagott dans Le petit ramoneur de Britten, la Colère dans Les éléments réunis de Rameau, Orphée dans La nuit des temps modernes de Guilhem Lacroux…) ainsi que chanteuse / comédienne et improvisatrice dans des pièces de théâtre musical (Compagnie Abribus, Collectif Arts Mobiles, Compagnie Amadeus rocket…).
Son goût pour la musique contemporaine et tout particulièrement la création l’amène à collaborer avec de nombreux compositeur·rice·s comme Kaija Saariaho, Lucien Guérinel, Sophie Lacaze, Olivier Mellano et Bertrand Wolff… Exploratrice du lien entre le corps en mouvement et la voix, elle participe au spectacle Apnée avec le chorégraphe Yuval Pick (CCN de Rillieux-la-Pape) et anime des ateliers sur cette thématique
Guillaume Stagnaro
artiste plasticien, enseignant, chercheur
Le travail protéiforme de Guillaume Stagnaro initie des dialogues avec d’autres acteur·rice·s de la création (artistes, musicien·ne·s, théoricien·ne·s, etc.).
En développant des systèmes et des écritures algorithmiques, il explore la dimension collaborative et repense le travail en réseau, tout en échappant au comportement égotique de l’artiste. Guillaume Stagnaro revisite les notions de responsabilité, de compatibilité et d’écologie de la pensée en concentrant son attention vers de nouveaux types de relations. Il collabore avec de nombreux artistes tels que Saâdane Afif, Nicolas Moulin, Marie Reinert, Francis Alÿs, Eric Baudelaire, Félix Blume... — stagnaro.net
Alexandre Martre
éclairagiste
Marseillais d'adoption depuis 25 ans, le fil conducteur de son parcours est le désir de vivre des expériences humaines et artistiques variées.
Il entretient, depuis, de longues collaborations et en engage régulièrement de nouvelles avec des compagnies et des lieux de danse, de théâtre contemporains, d'opéra, de musique expérimentale, avec, notamment, Alexandra Tobelaim, Kelemenis & Cie, Concerto Soave, GMEM.
Il est également régisseur lumière, régisseur général, directeur technique et formateur, en France et à l'étranger. Il a participé à la création de Klap – Maison pour la danse et collabore actuellement au projet de création du nouveau CDN de Thionville.
Friche la Belle de Mai (le Module)
41, rue Jobin13003
Marseille
DURÉE
40 min.
Bertrand Wolff
composition
Raphaële Kennedy
soprano
Isabelle Deproit
contralto
Guillaume Stagnaro
conception robotique
Alexandre Martre
création lumière et régie générale