Formé d’une pléiade d’artistes venant des musiques classique, jazz, improvisée ou ancienne, tous passionné·e·s de théâtre, La Sourde, orchestre inclassable, invite autant à « regarder » qu’à « écouter » ce concert conçu autour du Concerto Wq. 43/4 de Carl Philipp Emmanuel Bach, fils cadet de Jean-Sébastien.
Mais que les choses soient claires, il ne restera peut-être plus rien de l’oeuvre initiale, tant elle aura été réduite, gonflée, multipliée, accélérée, ralentie… « C’est du Bleu de Prusse, ça se décolore » aurait dit Jean-Sébastien Bach à propos de la musique de son fils.
L'orchestre compose une musique qui n’est ni exactement celle qui a été écrite, ni celle pour laquelle ont été formé·e·s les musicien·ne·s, mais celle qui naît de leur rencontre dans l’énergie du plateau, dans la création.
Le mot « concerto » vient-il du latin « concertare » qui signifie lutter ou de « conserere » qui veut dire unir ? Avec humour, La Sourde répond à cette question en inventant un concerto qui fait valoir ses humeurs musicales : le concerto contre. Contre piano et contre orchestre.
Comme une exaltante et amusante expérience, pas tout à fait une pièce de théâtre, mais bien davantage qu’un simple concert.
Production
Compagnie ReVeR
Coproduction
Compagnie La Sourde ; La Soufflerie — Scène conventionnée de Rezé
Soutiens
Adami ; SPEDIDAM ; la Sacem ; Onda - Office national de diffusion artistique ; Centre national de la musique (CNM) ; DRAC et Région Grand Est ; Athénée Théâtre Louis-Jouvet (Paris) ; Théâtre de la Renaissance (Oullins) ; Théâtre de l’Aquarium (Paris)
En partenariat avec la Friche la Belle de Mai
Samuel Achache
conception, trompette
Samuel Achache se forme au Conservatoire du Vème arrondissement avec Bruno Wacrenier puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Au cours de sa formation, il joue dans les mises en scène de Raphaëlle Bouchard et Thomas Quillardet, de Samuel Vittoz, de David Harrower, d’Olivier Coulon-Jablonka, de Pier Paolo Pasolini, de Jeanne Candel.
Au théâtre, il joue dans les mises en scène de Sébastien Davis, de Sylvain Creuzevault avec la compagnie d’Ores et déjà, d’Antoine Cegarra de la même compagnie, d’Arpad Shilling, de Vincent Macaigne, d’Arthur Igual. Il danse dans L’Imprudence, chorégraphie d’Isabelle Catalan. Au cinéma, il joue en 2006 dans Ti amo, court-métrage de Franco Lolli, dans Le Hérisson, long-métrage de Mona Achache, dans Carlos, long-métrage d’Olivier Assayas, Pourquoi j’ai écrit la Bible et De longs discours dans vos cheveux d’Alexandre Steiger en 2016 et 2018.
En 2013, il co-met en scène avec Jeanne Candel Le Crocodile trompeur / Didon et Enée, théâtre-opéra d’après Henry Purcell, qui reçoit l’année suivante le Molière du spectacle musical. En 2015, il met en scène Fugue qui sera présenté au Festival d’Avignon de la même année.
Avec Jeanne Candel à nouveau, il crée en 2017 Orfeo / Je suis mort en Arcadi d’après l’Orfeo de Monteverdi ainsi que La chute de la maison. En 2018, il met en scène Chewing gum silence avec Antonin Tri Hoang, puis Songs avec l’Ensemble Correspondances dirigé par Sébastien Daucé. En 2020, il met en scène Original d’après une copie perdue au théâtre de l’Aquarium.
Il collabore régulièrement avec le Théâtre des Bouffes du Nord. Il a été artiste associé au Théâtre Garonne à Toulouse. Il a fait partie du Collectif artistique de La Comédie de Valence - CDN Drôme Ardèche et a dirigé le Théâtre de l’Aquarium de 2019 à 2021.
Florent Hubert
conception, clarinette, saxophone et comédien
Des études d’écriture, d’orchestration et de musicologie ont complété sa formation de musicien de jazz. Suite à sa rencontre avec Jeanne Candel et Samuel Achache, il devient directeur musical et comédien dans Le Crocodile Trompeur. Ce spectacle, libre adaptation de Didon et Enée de Purcell, obtient le Molière du meilleur spectacle musical en 2014.
Il participe ensuite à de nombreuses créations au sein de la compagnie La Vie Brève : Le goût du faux et autres chansons en 2015, Fugue créé au cloître des Célestins à Avignon en 2015, Orfeo/ Je suis mort en Arcadie en 2017 au Bouffes du Nord, en 2019 à Montreuil Tarquin dont il a composé la musique. Avec Judith Chemla et Benjamin Lazare, il a été à la conception du spectacle Traviata /vous méritez un avenir meilleur, spectacle créé en septembre 2016 aux Bouffes du Nord. Il vient de terminer avec Richard Brunel une adaptation de Pelléas et Mélisande pour l’Opéra de Lyon, et de créer, dans le cadre du festival d’Avignon, le spectacle Sans Tambour de Samuel Achache.
Antonin Tri Hoang
conception, clarinette, saxophone
Antonin Tri Hoang écrit de la musique, joue du saxophone alto, des clarinettes et des synthétiseurs. Il a étudié au Conservatoire de Paris. De 2009 à 2013, il participe à l’Orchestre National de Jazz sous la direction de Daniel Yvinec, joue la musique de Gil Goldstein, John Hollenbeck et Robert Wyatt. En 2011, il publie son premier album Aéroplanes en duo avec Benoît Delbecq.
Il développe depuis ses compositions avec le Quartet Novembre (Calques, 2013 ; 5 Synchronies, 2014 ; Ornette / Apparitions, 2016), le montage et l’électronique pour le projet Saturnium avec l’artiste SMITH (livre-disque paru chez Actes-sud 2017) ou le spectacle musical avec Chewing Gum Silence (2018), Original d’après une copie perdue (2020). Par ailleurs, on peut le voir régulièrement avec le trio Fakebooks, le quatuor WATT ou le duo Grand Bazar avec Eve Risser.
Eve Risser
conception, piano
Eve Risser est pianiste, compositrice et improvisatrice. Elle étudie la flûte traversière classique à Colmar puis les musiques à improviser à Strasbourg, avant de se consacrer au piano. Elle intègre ensuite le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe de jazz. Elle était déjà une figure de proue de la nouvelle scène improvisée française et européenne quand elle fut révélée par sa participation à l’Orchestre National de Jazz de Daniel Yvinec (de 2008 à 2013).
Membre fondatrice du collectif et label franco-allemand-suédois Umlaut, elle est partie prenante de groupes différents allant de la petite à la grande formation. Elle sillonne l’Europe pendant douze années avec la batteuse japonaise Yuko Oshima et leur duo Donkey Monkey qui gagne un prix de groupe et de soliste au Concours de La Défense, Le Tremplin français Jazz Migration et européen 12 points Europe.
Elle forme en 2010 le trio En-Corps avec Benjamin Duboc et Edward Perraud, dont le premier album se fait remarquer par la presse spécialisée française et internationale (label Dark Tree Records 2012).
En 2015, Eve Risser se sert de données minéralogiques et géologiques pour imaginer les fascinants parcours du White Deser t Orchestra, un tentet qui réunit la fine fleur de la scène créative parisienne et un norvégien.
Elle crée en juin 2018, le quintet franco-norvégien l’EnsembleensEmble (avec Mari Kvien-Brunvoll, Kim Myhr, Toma Gouband, George Dumitriù), et en décembre 2018, son deuxième opus en grand ensemble le Red Desert Orchestra, un ensemble constitué de neuf musicien·ne·s européen·ne·s avec Kogoba Basigui, qui est la rencontre avec sept musiciennes maliennes vivant à Bamako (Kaladjula Band) et Eurythmia qui réunit le Red Desert Orchestra et trois percussionnistes traditionnels burkinabés.
Depuis dix ans, elle creuse un langage musical personnel à l’aide du piano dont elle utilise les touches mais aussi les entrailles, qu’elle prépare avec différents matériaux à des fins percussives. Elle sort Des pas sur la neige (méditation timbrale sur piano à queue étendu, label Clean Feed, 2015), Après un rêve (transe rythmique sur piano droit préparé, Clean Feed, 2019).
Elle répond également à des commandes de composition comme pour le BBC Prom’s et Jean Rondeau, le Big Band de la Radio de Francfort, Créations Mondiales France Musique, l’ONJ, ainsi que pour le théâtre (Samuel Achache, Catherine Umbdenstock, Céilne Champinot) ou les performances installations (Guillaume Marmin)… — everisser.com
« Eve Risser, un piano pour orchestre » KOSMICKI Guillaume. (2022) — Hémisphère Son
« Tendez l’oreille et levez les yeux pour La Sourde ! » GICQUEL Marie. (2021) — France Musique
« Une expérience à découvrir esprit, yeux et oreilles grands ouverts. » CHAINE Judith. (2021) — Télérama
« Concerto contre piano ? On est pour ! » DE CASTELLANE Claire. (2021) — Classique mais pas Has Been
Friche la Belle de Mai (Grand Plateau)
41, rue Jobin13003
Marseille
TARIFS
Plein : 8€
Réduit : 6€
Pass soirée : 10€
(incluant Tesla à 19h00)
DURÉE
1h20
RESTAURATION
Les grandes Tables
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Orchestre La Sourde
conception
Eve Risser
Samuel Achache
Florent Hubert
Antonin-Tri Hoang
Eve Risser
piano
Samuel Achache
trompette
Florent Hubert
Antonin-Tri Hoang
clarinettes, saxophones
Thibault Perriard
batterie, percussions
Olivier Laisney
trompettes
Anne Emmanuelle Davy
flûte
Nicolas Chedmail
cor
Matthieu Bloch
Maeva Sytnik
contrebasses
Marie Salvat Boris Lamerand
violons
Etienne Floutier Pauline Chiama
violes de gambe
Gulrim Choï
Myrtille Hetzel
violoncelles
Thibaut Roussel
théorbe
César Godefroy Maël Fabre
lumière, régie générale
Pauline Kieffer
costumes
Benoit Bonnemaison-Fitte
peinture