Dans ce petit théâtre de l’imaginaire, se déploie par la musique un univers sensoriel dans lequel la pensée d’Étienne Klein croise les dessins de Marc-Antoine Mathieu ou de Max Ernst. La langue de Jean Genet s’emmêle avec celle de Jean-Luc Godard ou de Guy Debord dans une pratique surréaliste des nouvelles technologies et de la musique improvisée.
Toujours attirés par l’interaction du rythme des mots et du rythme des images avec le sonore, Hélène Breschand et Wilfried Wendling explorent les mille facettes de leur univers onirique, fait de trames et de faisceaux. Cette rencontre fertile questionne chaque discipline artistique sur ses particularités à travers l’interaction permanente des processus créatifs reliés les uns aux autres par le médium des nouveaux outils numériques qui transforment en temps réel le son et l’image.
Les mots, les images et les sons s’entrechoquent, la musique improvisée est associée à la musique écrite, à la musique électronique, à la vidéo et aux textes.
La harpe d’Hélène Breschand devient à la fois matière sonore et déclencheur de l’électronique. Les voix des musiciens alternent entre la narration d’un discours intelligible et l’abstraction du discours musical. La vidéo diffuse des images génératives, des photos, des films, réagissant également à l’environnement sonore. Le voyage de la citation à la fiction originale est permanent et joue continuellement sur la mémoire collective et singulière.
Production
EXTENSIO
Coproduction
La Muse en Circuit — CNCM d'Alfortville
Hélène Breschand
Harpiste
« Hélène Breschand fait partie de ces musiciens capables d’évoluer à la limite de plusieurs domaines qui vont de la musique contemporaine au jazz. Il suffit de l’entendre jouer pour se rendre compte qu’elle vit pleinement l’interprétation et l’improvisation comme deux approches complémentaires de la musique. » – Hugues le Tanneur, Le Monde.
Soliste internationale, compositrice, Hélène Breschand est une figure emblématique de la harpe expérimentale et contemporaine. « D’une grande force méditative et d’une richesse musicale nourrie à des sources très diverses, la musique d’Hélène Breschand parvient à faire oublier la spécificité de son instrument pour atteindre à une singulière universalité. » Cette description extraite du magazine Mouvement, raconte sa capacité à harmoniser silences et résonances avec une maîtrise et une pertinence qui, alliées à une rare inventivité, confèrent à l’instrument une dimension étonnante.
Julian Cowley dans The Wire ajoute « Si vous considérez toujours la harpe comme un anachronisme, faites simplement l’expérience de la portée et de la puissance de Breschand dans Le Goût du Sel. »
Elle appartient à une génération de musiciens avides d’expériences transfrontalières. Sensible aux multiples disciplines artistiques, elle a collaboré au fil des rencontres, écrites ou improvisées, avec des musiciens classiques (Luciano Berio, Bernard Cavanna…), des compositeurs contemporains (Eliane Radigue, David Toop, Elliott Sharp, Reinhold Friedl, Franck Vigroux, Wilfried Wendling…). Elle créée également pour les arts plastiques (Hiroshi Sugimoto, Christian Marclay…) le cinéma (Jeanne d’Arc de Dreyer, Salomé de Charles Bryant) et la danse (avec Mic Guillaumes, Christian UBL…).
En 2017, elle participe à des commandes de Michèle Lamy avec la plasticienne Caecilia Tripp. Elle créé en 2019 un nouveau Solo à la harpe électrique et voix, qui a fait l’objet d’un disque et d’une tournée.
Wilfried Wendling
Compositeur
« La poésie est musique, chacun le sait, mais il faut être compositeur pour en exploiter la richesse de timbres, de rythmes et d’images.
Aujourd’hui, le compositeur trouve dans l’ordinateur un instrument aux possibilités inouïes pour modeler ce que lui inspirent les poètes. Wilfried Wendling (…) joue de l’ordinateur comme Liszt du piano ou Paganini du violon…»
– Pierre Gervasoni, Le Monde.
Né dans une famille de théâtre, très tôt passionné par les rapports scène, texte, musique, Wilfried Wendling se forme auprès de Georges Aperghis, puis dans différents conservatoires. Féru de nouvelles technologies, l’ordinateur devient progressivement son instrument de prédilection, dont il étend l’usage de la musique électronique à la création vidéo et aux arts numériques.
Il collabore avec Pierre Henry, Luc et Christian Boltanski, Jacques Jouet, Anna Alvaro, Valérie Rouzeau, Marc-Antoine Mathieu, Marie-Claude Pietragalla, Mathurin Bolze, Roland Auzet, Étienne Rey, Laurence Vielle, Jérome Thomas, Denis Lavant… Ses pièces ont été jouées dans de nombreux lieux, sur de nombreuses scènes nationales ou de théâtres et dans divers festivals : Présence, Festival d’Automne, Nuit Blanche à Paris, Musica …
Wilfried Wendling compose et met en scène dès 1995 des spectacles pluridisciplinaires, notamment présentés au Théâtre des Amandiers, à l’Odéon théâtre de l’Europe et régulièrement au 104 (Paris). Il est artiste associé à la Maison de la poésie de Paris de 2010 à 2012 dans le cadre du dispositif DGCA / SACEM.
En 2013, Wilfried Wendling a été nommé par la ministre de la Culture à la direction de La Muse en Circuit, Centre National de Création Musicale.
En 2017, il met en scène un spectacle autour d’Hamlet avec Serge Merlin, qu’il compose en collaboration avec Pierre Henry (Archipel, scène nationale de Perpignan, Nouveau théâtre de Montreuil, MAC de Créteil). En 2019, il créé le projet FAKE avec Abbi Patrix et Linda Edsjö, d’après le Peer Gynt d’Ibsen. Depuis sa création avec Lieux Public, cette performance dans l’espace public est en tournée jusqu’en 2021.
Friche la Belle de Mai (Petit Plateau)
41, rue Jobin13003
Marseille
TARIFS
Unique 6€
Carte de fidélité Modulations 30€*
Nombre de places limité
*Donne accès à toutes les Modulations de la saison 22-23
DURÉE
1h00 environ
DANS LE CADRE DES MODULATIONS
Les Modulations, c’est quoi ?
Ce sont des concerts, des performances, des événements réguliers…
Autrement dit, une saison organisée par le GMEM.
Dates du 2ème semestre > 17/01 — 21/02 — 05/03 — 21/03 — 18/04 — 14/05/2023
Hélène Breschand
harpe et électronique
Wilfried Wendling
dispositif visuel et sonore